Selon Montebourg, Vivendi préfère "coûte que coûte" vendre SFR à Numéricable

Par latribune.fr  |   |  371  mots
Selon Arnaud Montebourg, la préférence de Vivendi pour la vente de SFR va à Numericable, pas à Bouygues. (DR)
Alors que les dirigeants de Vivendi se réunissent ce vendredi pour décider de l'avenir de leur filiale SFR, le ministre du Redressement productif, favorable à l'offre de rachat déposée par Bouygues, a annoncé que Numéricable tiendrait la corde.

Arnaud Montebourg a-t-il voulu griller la politesse aux dirigeants de Vivendi? Le ministre du Redressement productif a annoncé vendredi sur Europe 1 que ces derniers, qui doivent se réunir dans la journée pour un conseil de surveillance qui scellera le sort de SFR, préféraient l'offre de rachat de Numéricable à celle de Bouygues.

"J'ai cru comprendre que les dirigeants de Vivendi ont décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numericable", a dit Arnaud Montebourg sur la radio Europe 1. Jeudi soir, une source proche du conseil indiquait que « Jean-René Fourtou penche depuis le début pour la solution Drahi-Numericable et il est possible qu'il ne s'attache qu'à un élément : quel projet peut être bouclé le plus vite possible, avant l'assemblée de juin où il cèdera sa place à Vincent Bolloré. »

"Problème fiscal"

Le ministre, qui a à plusieurs reprises manifesté sa préférence pour l'offre concurrente de Bouygues, estime que celle de Numericable, détenue par Patrick Drahi, pose des problèmes fiscaux ainsi que de concurrence dans le domaine du câble:

Il y a un problème fiscal puisque Numericable a une holding à Luxembourg, son entreprise (de Patrick Drahi, ndlr) est cotée à la Bourse d'Amsterdam et sa participation personnelle est à Guernesey et que lui-même réside en Suisse.

>> Lire : Le plan Très haut débit, l'autre bras de fer entre Bouygues et Numericable

Bataille pour le N°2 français de la téléphonie

Vivendi réunit ce vendredi un conseil de surveillance décisif pour examiner les deux offres déposées pour le rachat de sa filiale de téléphonie fixe et mobile SFR, une transaction qui pourrait chambouler le paysage du marché français des télécoms, le troisième plus gros en Europe.

Dans la bataille qu'ils se livrent pour mettre la main sur le numéro deux français de la téléphonie mobile, le groupe de BTP et de communication Bouygues et le câblo-opérateur Numericable ont tous deux relevé mercredi en fin de journée leur offre.

> Ecouter l'interview d'Arnaud Montebourg sur Europe 1

>> Lire : Numericable (aussi) a relevé son offre sur SFR