Orange : si Stéphane Richard est condamné, il devra démissionner selon Le Maire

Par latribune.fr  |   |  368  mots
Stéphane Richard, le PDG d'Orange, brigue un troisième mandat à la tête de l'opérateur. Mais il a été renvoyé en correctionnelle dans l'affaire de l'arbitrage controversé en faveur de Bernard Tapie. (Crédits : Gonzalo Fuentes)
Le ministre de l'Economie et des Finances a estimé que le patron de l'opérateur télécoms, dont l'Etat détient 23% du capital, devra rendre son mandat s'il était condamné dans l'affaire de l'arbitrage Tapie.

Le PDG d'Orange, Stéphane Richard devra démissionner s'il venait à être condamné dans l'affaire de l'arbitrage controversé en faveur de Bernard Tapie, pour lequel il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel en décembre, a déclaré dimanche Bruno Le Maire.

"S'il y a une condamnation de Stéphane Richard à un moment donné il remettra immédiatement son mandat", a dit le ministre de l'Economie et des Finances sur BFMTV.

"Pour toutes les entreprises publiques qui sont sous ma responsabilité de ministre de l'Economie, les règles du jeu doivent être claires: s'il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant", a-t-il ajouté.

Le mandat du PDG d'Orange arrive à échéance, mais Stéphane Richard a indiqué en décembre être candidat à un troisième mandat de quatre ans à la tête du groupe de télécoms.

"Du bon travail"

"C'est la gouvernance qui doit décider", a déclaré Bruno Le Maire, indiquant qu'un comité de nomination devait se réunir à la fin de la semaine et qu'il serait suivi par un conseil d'administration, puis par l'assemblée générale du groupe, dont l'Etat est le premier actionnaire, avec 23% du capital. Le ministre a souligné que le patron "fait du bon travail à la tête d'Orange".

"[Stéphane Richard] a pacifié une entreprise qui, souvenez-vous, était dans une situation de conflit social, de souffrance des salariés considérable", a-t-il déclaré.

Stéphane Richard a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée depuis 2013 dans l'affaire de l'arbitrage Tapie. Il est soupçonné d'avoir dissimulé à Christine Lagarde, la ministre de l'Economie dont il était le directeur de cabinet, des éléments essentiels du dossier, d'avoir participé à des réunions à l'Elysée à son insu, et d'avoir donné sans droit des instructions relatives à cet arbitrage. Il doit être jugé pour "complicité d'escroquerie" et "complicité de détournement de fonds publics".

En cas de démission de Stéphane Richard, le nom de Nicolas Dufourcq, actuel directeur général de Bpifrance, ancien patron de Wanadoo (le fournisseur d'accès à Internet de l'ex-France Télécom) et ex-directeur financier de CapGemini, revient avec insistance pour le remplacer.