Télécom Italia : JP Morgan avance ses pions face à Niel et Bolloré

Par latribune.fr  |   |  275  mots
Selon la presse financière italienne, la banque aurait reçu un paquet d'actions dans le cadre d'une transaction autour d'un emprunt convertible du groupe espagnol Telefonica.
La banque américaine détient plus de 10% de Télécom Italia en "participation potentielle" et se rapproche de Vincent Bolloré, actionnaire numéro un de l'opérateur italien avec 20% des parts, et de Xavier Niel qui possède une participation potentielle de plus de 15%.

Télécom Italia aiguise toujours autant les appétits. La banque américaine JPMorgan détient désormais un total de 10,134% en "participation potentielle" de l'opérateur italien, a indiqué l'autorité boursière italienne Consob dans un avis sur son site internet, mardi 8 décembre.

Cette dernière avait annoncé dans un précédent avis vendredi dernier que la banque détenait indirectement 4,515% de Telecom Italia, dont une partie (1,866%) dépourvue de droits de vote. Selon la presse financière italienne, la banque aurait reçu ce paquet d'actions dans le cadre d'une transaction autour d'un emprunt convertible du groupe espagnol Telefonica. Il s'agit là d'une "participation effective", note la Consob dans son communiqué.

A l'inverse, le reste des 10,134% nouvellement déclarés se compose de positions "potentielles" (2,461%) et "autres positions longues" (3,158%), précise l'autorité boursière.

Un lien entre Xavier Niel et JPMorgan ?

JP Morgan avance ainsi ses pions face à Xavier Niel et Vincent Bolloré. Les deux hommes d'affaires français essaient chacun de marquer leur territoire dans le capital de l'opérateur italien. Vincent Bolloré détient une part de 20,116% de son capital et en devenu le premier actionnaire, tandis que Xavier Niel possède une participation potentielle de 15,143%. En outre, la presse italienne spécule mardi sur un possible lien entre lui et JPMorgan.

Mais Télécom Italia ne veut pas se laisser faire. Le conseil d'administration de l'opérateur italien a donné jeudi 5 novembre son feu vert à une opération de conversion d'actions qui permettra de générer de la trésorerie et potentiellement de diluer les participations de ses principaux actionnaires, Xavier Niel et Vincent Bolloré.