Vivendi fait jouer le poids de sa participation à 20% dans Telecom Italia. La multinationale française a en effet demandé quatre représentants au conseil d'administration de l'opérateur italien, a fait savoir ce dernier dimanche 15 novembre.
Vivendi, qui est récemment devenu le premier actionnaire de Telecom Italia, propose notamment la nomination de son président du directoire Arnaud de Puyfontaine, de son directeur général en charge des opérations Stéphane Roussel, de son directeur financier Hervé Philippe et de Félicité Herzog, associée du cabinet conseil Ondra Partners. L'opération de Vivendi devrait lui permettre de constituer "un fort bloc de pouvoir", écrit le quotidien italien La Repubblica, observant qu'à ce quatre votes pourrait s'ajouter celui de Tarak Ben Anmar, homme d'affaires tunisien et "allié historique" de Bolloré.
Une assemblée générale le 15 décembre
Telecom Italia doit tenir une assemblée générale des actionnaires le 15 décembre, dans le cadre de laquelle l'opérateur italien proposera à ses détenteurs d'actions d'épargne de les échanger contre des actions ordinaires. L'opération, visant à simplifier la structure du capital, est interprétée par la presse italienne comme une tentative de diluer les parts de Vivendi ainsi que de Xavier Niel -qui vient à son tour d'acquérir des options pour potentiellement prendre la deuxième place.
Vivendi a proposé que l'ordre du jour de l'assemblée soit revu pour y intégrer la nomination des quatre Français. Le groupe a aussi proposé d'augmenter à 17 le nombre des administrateurs, contre 13 actuellement, a ajouté l'opérateur italien. Les Français devraient exercer leur mandat jusqu'à la fin du Cda, qui aura lieu au printemps 2017 pour approuver le budget 2016, précise le quotidien italien La Repubblica. Telecom a indiqué que son Conseil d'administration se réunira dans les jours à venir pour délibérer sur les demandes formulées.
Aujourd'hui De Puyfontaine sera auditionné par la Consob, le régulateur italien de la Bourse, rapporte La Repubblica. Selon le quotidien italien il devrait répéter que le groupe ne possède pas d'actions d'épargne. Ceci devrait impliquer, le 15 décembre, une dilution de la participation de Vivendi à un peu moins de 14%, selon des calculs de Reuters.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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