Télécoms : Altice se restructure en vue de futures acquisitions

Par latribune.fr  |   |  331  mots
Altice va créer une nouvelle société de droit néerlandais, Altice N.V. qui absorbera l'actuelle société de droit luxembourgeois.
La maison mère de SFR-Numericable a annoncé un plan de réorganisation juridique afin de faciliter son refinancement.

Restructurer pour mieux racheter. C'est peut-être ainsi qu'il faut comprendre le projet de réorganisation de la structure juridique et capitalistique d'Alice, présenté ce vendredi 26 juin. Celui-ci permettrait à l'homme d'affaires Patrick Drahi de garder le contrôle du groupe de télécommunications si ce dernier était amené à procéder à une augmentation de capital pour financer de futures acquisitions.

Du Luxembourg aux Pays-Bas

Ainsi, Altice va créer une nouvelle société de droit néerlandais, Altice N.V. qui absorbera l'actuelle société de droit luxembourgeois. Elle sera composée de deux types d'actions: des actions A dotées d'un droit de vote et des actions B dotées de 25 droits de vote, qui auront les mêmes droits économiques et qui seront cotés à la Bourse d'Amsterdam.

Les actionnaires actuels d'Altice pourront échanger chacune de leurs actions contre 3 actions de classe A et 1 action de classe B. Ils auront ensuite la possibilité d'échanger leurs actions de classe B contre des actions de classe A selon une parité de 1 pour 1.

Prélude à une augmentation de capital

"Cette opération semble être le prélude à des augmentations de capital (notamment pour financer la croissance externe) tout en permettant à la société Next L.P., détenue par les managers et contrôlée par M. Drahi, de garder le contrôle du groupe", souligne Jean-Michel Köster, analyste chez CM-CIC Securities.

À l'heure actuelle, c'est Patrik Drahi qui contrôle via sa holding plus de 60% d'Altice.

Offre de reprise toujours ouverte

Altice, la maison mère de Numericable-SFR, a défendu jeudi soir les termes de son offre sur Bouygues Télécom, assurant qu'elle restait sur la table en dépit de son rejet deux jours plus tôt par Bouygues.

Le conseil d'administration de Bouygues a balayé mardi soir à l'unanimité cette offre, jugeant notamment les risques d'exécution d'un mariage entre sa filiale et Numericable-SFR trop importants au regard des enjeux de concurrence et d'emplois.

(Avec Reuters)