"Les télécoms, c’est comme un flipper : tant qu’il y a des boules, je joue encore" (Drahi, Numericable-SFR)

Le patron d'Altice, maison-mère de Numericable-SFR, s'est dit à la recherche de nouvelles cibles, après le refus exprimé par Bouygues Telecom.
Laszlo Perelstein
"Quant aux 10 milliards que je n'ai pas dépensés, ne vous inquiétez pas, mes équipes sont déjà reparties sur le terrain pour trouver des cibles", a déclaré Patrick Drahi.

Son offre de rachat a beau avoir été rejetée par Bouygues Telecom, Patrick Drahi ne se laisse pas abattre. Lors d'un dîner organisé mercredi 24 juin en son honneur par la Fondation de l'École polytechnique, où il a été formé et à qui il vient de faire don de 5 millions d'euros, le patron d'Altice, maison-mère de Numericable-SFR, a ainsi déclaré, selon Les Échos :

"Pour moi les télécoms, c'est comme un flipper : tant qu'il y a des boules, je joue encore."

Et celui qui fait figure de premier donateur de la grande école, avec 7 millions d'euros de dons, d'ajouter :

"Quant aux 10 milliards que je n'ai pas dépensés, ne vous inquiétez pas, mes équipes sont déjà reparties sur le terrain pour trouver des cibles. À défaut, je les garderai et les investirai dans les projets de l'école Polytechnique ! "

    | Lire Drahi, la dette academy

"Risque d'exécution"

Pour justifier le refus des 10 milliards d'euros proposés par Patrick Drahi, le conseil d'administration de Bouygues a invoqué mardi 23 juin "un risque d'exécution" de ce deal hors normes en termes de concurrence, c'est-à-dire une incertitude sur la position que prendra l'Autorité de la concurrence - qui pourrait in fine opposer son veto à ce mariage. Exprimant un "ferme refus", le groupe a ainsi estimé dans un communiqué "qu'aucune réponse pleinement satisfaisante n'est apportée par Altice sur ce sujet essentiel [du droit de la concurrence, Ndlr] qui serait étudié en détail par l'Autorité de la concurrence".

Le lendemain, jour du dîner donc, Martin Bouygues, patron du groupe éponyme, a confirmé la volonté de l'entreprise de voir sa filiale télécoms faire cavalier seul, ajoutant :

"Je considère qu'une entreprise, ce n'est pas une marchandise comme une autre, tout n'est pas à vendre."

Laszlo Perelstein

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Commentaires 4
à écrit le 26/06/2015 à 15:25
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On comprend que le patron d'Altice ait les boules dont il parle de s'être fait claquer le nez sans discussion. Mais lui même a-t-il employé la bonne méthode pour réussir ? Faire l'offre dans la presse n'est pas gage de bonne pratique.

à écrit le 26/06/2015 à 14:00
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question des boules Cà m'en touche une sans faire bouger l'autre comme disait quelqu'un connu que vous saviez hé hé ...^_^...

à écrit le 26/06/2015 à 9:25
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On comprend que Mr Drahi veuille être le plus gros possible : il veut peser quelque chose pour le jour où Orange et DT se mettront ensemble pour créer le n°1 du grand marché EU. Marché EU qui, à terme, n'aura que trois ou quatre opérateurs nationaux,...

à écrit le 26/06/2015 à 0:37
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C'est peut être de la durci le rachat de bouygues Car si c'est la guerre des prix il aura sûrement du mal à rembourser ces 30 milliards de dettes Un nouveau M6 ??

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