Santé : le premier contrat qui dissocie les remboursements optiques et dentaires

Par Alexandre Phalippou  |   |  398  mots
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Allianz lancera le 4 avril une complémentaire santé entièrement personnalisable. Intéressant, pour peu que les tarifs pratiqués soient compétitifs.

Dans les années 2000, le contrat santé phare d'AGF, "Latitude Santé", proposait trois ou quatre formules avec cinq options, soit une vingtaine de combinaisons. Souple, mais complexe pour le néophyte. Le 4 avril, l'assureur, rebaptisé Allianz, lancera un contrat, "Composio", dans le même esprit : l'assuré piochera parmi sept niveaux de remboursement sur les trois principaux types de garantie.

Mais cette fois, tout est plus simple. Sur le site, l'assuré pourra choisir son niveau de garantie et voir, en temps réel, le remboursement correspondant (voir graphique). Un petit texte "traduit" aussi à quel besoin, ou habitude de consommation, répond chaque niveau. Exit les termes barbares trop souvent employés (100% du TC, TM, PASS, etc.)... il faut reconnaître qu'Allianz a mis l'accent sur la pédagogie.

Mais la véritable innovation de Composio est de séparer les couvertures optique (lunette, lentilles...) et dentaire. Jusque-là, les contrats proposaient de renforcer ces garanties sans les dissocier. Ainsi, une personne avec une mauvaise dentition bénéficiait aussi d'une solide couverture optique, même s'il avait 10 à chaque oeil. Les niveaux des soins courants (consultations, pharmacie) et d'hospitalisation vont en revanche de pair. Ce qui n'est pas toujours le cas dans la vie courante : on peut suivre un traitement à vie pour un problème récurrent (allergie, asthme...), sans être hospitalisé pour autant.

Modulable pour la famille

Autres atouts de Composio : pouvoir moduler le contrat pour chaque membre de la famille, chacun ayant des besoins différents, et, chaque année, la possibilité de modifier son niveau de couverture. Pour éviter que les assurés montent en gamme uniquement lorsqu'ils en ont besoin, les garanties ne démarrent que six ou douze mois plus tard. Entre-temps, un niveau 7, par exemple, sera remboursé au niveau 4. C'est toujours mieux que les classiques "délais de carence", qui bloquent tout remboursement plusieurs mois durant. Un regret : les plafonds de remboursement sont limités la première année et atteignent leur maximum la troisième année.

Reste à savoir si les tarifs seront compétitifs. Souvent, plus les garanties sont individualisées, plus la prime d'assurance est élevée. Logique : l'assuré se couvre pour ce dont il a vraiment besoin, ce qui augmente le risque côté assureur. Les simulations tarifaires présentées par Allianz semblent raisonnables. Mais rien n'empêche, comme toujours, de faire le tour du marché avant de signer.