Devinez quels sont les ménages qui épargnent le plus en Europe...

Par latribune.fr  |   |  498  mots
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L'Observatoire de l'épargne européenne publie une étude sur les différents comportements des ménages en Europe.

En matière d'épargne, le comportement des ménages européens diffère sensiblement d'un pays à l'autre. C'est ce qui ressort en tous cas clairement dans l'étude publiée par l'Observatoire de l'épargne européenne. Premier constat : le taux d'épargne varie considérablement. Il est de l'ordre de 17% en Allemagne et en France, de 12% en Espagne et en Italie alors qu'il ne dépasse pas 5% au Royaume-Uni.

 

 

Mais ce qui frappe le plus, c'est l'évolution du taux d'épargne. La conjoncture étant sensiblement la même d'un pays à l'autre (bien que, bien évidemment, la situation de l'Espagne ne soit pas comparable avec celle de l'Allemagne), on pourrait croire que les européens épargnent fortement sur les mêmes périodes. Or, il n'en est rien. Les Anglais et les Espagnols ont connu un pic d'épargne au deuxième trimestre 2009, pas les autres pays. De même, le taux d'épargne en France s'est effondré au 2ème trimestre 2010. Une situation que l'on ne retrouve guère qu'en Esapgne. La crise semble bien la cause de ces disparités: avant la crise financière, les évolutions étaient moins marquées et plus semblables d'un pays sur l'autre.

 

 

Deuxième constat : les placements préférés des épargnants ne sont pas les mêmes d'un bout à l'autre de l'Union Européenne. Ainsi, au quatrième trimestre, les Français ont investi 10% de leur revenu dans des placements financiers. Alors qu'en Italie, ce taux est quasiment équivalent à 0% et qu'en Espagne, les épargnants ont même puisé dans leurs placements financiers, sans doute pour faire face à une baisse globale de leur pouvoir d'achat.

Les préférences nationales sont moins disparates pour les placements non financiers, principalement constitués d'actifs immobiliers. La part des revenus qui y est consacrée oscille généralement entre 8 et 9%, à l'exception du Royaume-Uni. Cette différence tient à vrai dire aux prix des logements qui évoluent de manière divergente selon les pays. Les auteurs de cette enquête le soulignent : "Au Royaume-Uni et surtout en France, s'est produit depuis la mi-2009 un retournement à la hausse très marqué, et dans ces deux pays, les prix sont repassés nettement au dessus des niveaux antérieurs à la crise. La hausse est plus modérée en Allemagne, mais elle est remarquable car elle met fin à une longue période de baisse, qui avait distingué ce pays de la plupart des autres pays européens depuis plus de 10 ans. Le marché espagnol reste déprimé, probablement plus encore que ne le suggère la baisse des prix, finalement relativement limitée au regard de la profondeur de la crise".

Et enfin, le crédit à la consommation reste déprimé au Royaume-Uni et surtout en Espagne, tandis que sa croissance régulière en Italie reflète peut-être un effet de rattrapage de ce marché moins développé que dans le reste de l'Europe. Il augmente faiblement en France et en Allemagne.