2013 sera l'année de l'apathie dans l'immobilier

Par Mathias Thépot  |   |  435  mots
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Les notaires de France prévoient moins de 600.000 ventes en 2013 dans l'ancien. Le neuf ne se portera de son côté guère mieux, même si des incertitudes subsistent.

Le pessimisme est de mise pour 2013 sur le marché des transactions immobilières. Les notaires de France se disent en effet certains que les volumes des ventes n'atteindront pas 600.000 dans l'ancien. Alors qu'ils "s'élèvent habituellement à environ 800.000 mutations en moyenne annuelle", indiquent les notaires dans leur note de conjoncture de janvier.
Le volume des ventes "pourrait même ne pas dépasser 550.000", renchérissent-ils. Ce à cause de trois facteurs : "les perspectives économiques, avec une croissance faible entraînant une poursuite inéluctable de la hausse du chômage; l'attentisme des acquéreurs potentiels sur les marchés où la baisse ne se sera pas franchement enclenchée; et l'absence de toute aide de l'Etat à l'accession dans l'ancien, à l'exclusion des zones urbaines sensibles".

Perte de recettes fiscales pour les collectivités

Une éclaircie dans ce ciel bien sombre ne sera possible que si les prétentions des vendeurs sont revues à la baisse. Tous ces éléments de contexte font dire aux notaires qu'"une nouvelle perte de recettes fiscales pour les départements et les communes est à craindre". Certes, selon les notaires, les pertes fiscales devraient "être globalement de moindre ampleur qu'en 2012", mais les "collectivités qui subiront à la fois un recul des volumes et des prix pourraient être plus nombreuses en 2013", prédisent-ils.

Incertitudes sur le neuf

En ce qui concerne le neuf, "les perspectives en 2013 n'ont aucun motif pour être plus brillantes que celles de l'ancien", estiment les notaires. Ils ont cependant ont du mal à déterminer le nombre de ventes dans le neuf en 2013 tant l'impact des nouvelles mesures adoptées par le gouvernement est difficilement prédictible. "L'attrait du dispositif Duflot reste difficile à anticiper", arguent dans un premier temps les notaires. Ce, alors qu'en parallèle, "les paramètres du Prêt à taux zéro révisé ne sont pas encore tous connus; il est donc difficile de se prononcer sur son impact et d'estimer si l'amélioration des conditions de remboursement pour les plus modestes compensera l'abaissement du plafond de revenu".
Le nombre de construction de maisons individuelles est du coup également ardu à prédire, étant donné qu'il est plus sensible à la conjoncture économique et aux aides à l'accession qu'à l'environnement fiscal.
En outre, les notaires voient un effet de ciseau entre logement social et secteur libre. Le premier étant soutenu "par les objectifs gouvernementaux de production et la révision à la hausse du seuil dans les grandes agglomérations". Alors que "le second est handicapé par le contexte économique et immobilier".

 

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