Immobilier à Paris : les prix en forte hausse dans le neuf

Par Mathias Thépot  |   |  366  mots
Un studio se vend en moyenne plus de 300.000 euros à Paris
Les prix des studios à Paris ont crû de près de 9% en moyenne lors des six derniers mois.

Les hausses marquées des prix de l'immobilier à Paris reprennent… au moins dans le neuf. "Les fluctuations des prix de l'immobilier neuf dans Paris sont fortes ces derniers mois", constate ainsi le dernier baromètre de Trouver-un-logement-neuf.com. Lors des six derniers mois, les prix du neuf à Paris ont ainsi crû en moyenne de 5,23%. Le prix moyen pour un appartement neuf s'y élevant à …. 713.218 euros ! Plus inquiétant encore, les biens qui subissent la plus forte hausse sont les studios : leur prix moyen a augmenté de près de 9%, à 306.000 euros en moyenne. Le prix moyen des 3 pièces bondit pour sa part de 5,65% à 711.000 euros, alors que les prix des 5 pièces et plus croissent de 4,11% à 1.444.000 euros.

Des disparités entre les arrondissements

Sans surprise, de fortes disparités subsistent entre les arrondissements. "Entre le 4ème et le 19ème arrondissement, les prix du neuf font le grand écart. Ainsi, un trois-pièces dans le 4ème arrondissement parisien se vend en moyenne à 1.117.350 euros. A l'inverse, dans le 19ème arrondissement, le prix moyen d'un trois pièces recule en ce mois d'avril pour passer sous les 500.000 euros", indique le baromètre.

Les hausses de prix de l'immobilier généralisées dans la Capitale s'expliquent d'une part par le décalage entre l'offre de logements neufs, très restreinte dans paris "intramuros", et la demande qui reste soutenue ; et d'autre part, par la difficulté pour les promoteurs-constructeurs de commercialiser des logements à bas prix, tant le prix de revient de l'opération est élevé à Paris.

Le foncier représente plus de 40% du prix de vente !

Par exemple, le simple fait d'acquérir le foncier dans la capitale "représente désormais 41% du prix de vente d'un logement neuf pour Nexity", expliquait à la Tribune Alain Dinin, le PDG de Nexity en fin d'année 2013. De surcroît, l'augmentation de la part de logements sociaux contribue aussi, selon lui, à accentuer la hausse des prix dans le secteur libre : étant obligés de céder la partie sociale de leur production à un coût au mieux équivalent à leur prix de revient, les promoteurs sont contraints d'augmenter les prix de vente des logements du secteur libre pour maintenir l'équilibre économique de leurs opérations.