Pour les jeunes, accéder à la propriété se complique

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Supprimé dans l'ancien depuis janvier 2012, le prêt à taux zéro a été recentré à la fois sur le neuf où les prix ont flambé, et sur les ménages modestes, pour lesquels l'achat immobilier est inaccessible sur ce segment du marché. (Photo : Reuters)
La "dégradation économique générale" et le resserrement du prêt à taux zéro gêne l'accès des jeunes à la propriété. Pourtant les conditions de crédit sont excellentes.

Accéder à la propriété est de plus en plus compliqué pour les jeunes ménages. En témoigne les conclusions de l'Observatoire Crédit Logement (CSA). Selon l'Observatoire, la part des jeunes parmi l'ensemble des ménages accédant à la propriété chute même de manière "particulièrement rapide". Pourtant, les conditions de crédit sont "excellentes", relève-t-il. La faute à la "dégradation économique générale".

"Les ménages les plus jeunes et les plus modestes ne peuvent plus rentrer sur les marchés (immobiliers), en l'absence du ticket d'entrée que le PTZ (prêt à taux zéro) représentait pour eux auparavant", note par ailleurs l'Observatoire.

Difficulté à obtenir un prêt

Concrètement, les "moins de 35 ans" ne représentent plus que 44,8% du total des accédants à la propriété, contre 52,4% en 2009, selon le baromètre. Ce reflux est également lié au fait que seul un sur cinq de ces jeunes ménages (20,4%) a bénéficié d'un prêt de 25 ans et plus, contre près d'un sur trois (31,3%) en 2011.

Or, jusqu'en 2011, les jeunes ménages avaient "nettement bénéficié de l'expansion de l'accession à la propriété", selon ces données.

Toutes les autres catégories progressent

Ils demeurent toutefois la catégorie la plus représentée, mais les acheteurs plus âgés progressent tous : la proportion des "35 à 45 ans" augmente à 32,7% contre 29,2% cinq ans plus tôt, celle des "45 à 55 ans" passe à 15,5% (contre 12,9%) et celle des "plus de 55 ans" augmente à 6,9% (5,5%).

Supprimé dans l'ancien depuis janvier 2012, le prêt à taux zéro a été recentré à la fois sur le neuf où les prix ont flambé, et sur les ménages modestes, pour lesquels l'achat immobilier est inaccessible sur ce segment du marché. De fait, le nombre de PTZ distribués chaque année a chuté aux alentours de 40.000. Fin juin, Manuel Valls a promis d'en élargir les conditions.