Immobilier : les taux n’ont jamais été aussi bas !

Par Mathias Thépot  |   |  345  mots
Christian Noyer a pourtant reproché aux banques de trop baisser leurs taux de crédits immobiliers...
En juillet 2014, les taux des prêts immobiliers se sont en moyenne établis à 2,70%. Un nouveau record.

Incorrigibles, les banques françaises continuent de se mener une concurrence de tous les instants en matière de crédits immobiliers. Les taux de ces prêts ont ainsi atteint un nouveau plus bas niveau brut historique en juillet 2014 à 2.70%, en moyenne, selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA. "Jamais, depuis la fin des années 40, les taux de crédit n'étaient descendus aussi bas, pendant aussi longtemps", indique l'Observatoire qui mentionne également le fait que "les taux ont perdu 38 points de base depuis le début de l'année 2014".

Christian Noyer avait pourtant prévenu...

Les banques ont pourtant été récemment réprimandées par le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, qui estime qu'elles pratiquent des taux d'intérêt trop bas sur leurs crédits immobiliers. Ce qui fait peser un risque sur leur bilan en cas de remontée des taux de refinancement. "Vous avez les taux les plus bas d'Europe, vous êtes les banques qui prêtez le moins cher sur toute la zone euro; ce n'est pas une situation acceptable !", aurait ainsi prévenu le gouverneur.

Une bonne nouvelle pour les emprunteurs ?

Reste que pour les emprunteurs, ces taux d'intérêt extrêmement bas représentent une belle opportunité à saisir. Pourtant "la reprise (sur le marché du crédit immobilier ndlr) s'est émoussée depuis le début de l'année, en dépit de conditions de crédit exceptionnelles", indiquent les auteurs de la note de l'Observatoire Crédit Logement. "La production recule d'ailleurs doucement, avec - 0.9 % à fin juillet sur un an", ajoutent-ils. La reprise morose est, selon eux, due aux "incertitudes qui paralysent la demande (inquiétudes sur le pouvoir d'achat, dégradation du marché du travail, impact de la mise en œuvre de la loi Alur, ...). (...) L'activité n'a pas retrouvé la vigueur qui était la sienne en 2013, à la même époque".
Pis encore, "la primo accession des ménages jeunes ou modestes est toujours en panne", déplorent-ils.

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