Immobilier : pourquoi le nombre de ventes baisse... et pas les prix ?

Par Fabien Piliu  |   |  268  mots
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Selon le Crédit Agricole, les ventes de logements anciens pourraient se replier, de l'ordre de 10% en 2011 et 5% en 2012. Mais les prix connaîtraient des hausses très modérées, +4% en 2011 et +2% en 2012. En attendant, les notaires font état d'une nouvelle hausse des prix supérieure à 10%

Après un bon millésime 2010, le marché immobilier de la revente devrait rester soutenu en 2011, stimulé par les déséquilibres persistants ente l'offre et la demande et des conditions d'emprunt toujours attractives. « Ensuite, l'effet "valeur refuge" de la pierre devrait demeurer très présent », estime Olivier Eluère, dans une étude publiée ce vendredi par le Crédit Agricole.

Toutefois, estime l'économiste, des signes de tassement du marché résidentiel ancien apparaissent depuis le début de l'année : recul des ventes, amorce de freinage des prix, début de repli de la production de crédits habitat.

Résultat, les ventes de logements anciens pourraient se replier, de l'ordre de 10% en 2011 et 5% en 2012 et les prix connaître des hausses très modérées, +4% en 2011 et +2% en 2012. "Une baisse des prix est même probable sur certains segments. On retrouverait une phase d'atterrissage en douceur comparable à celle observée en 2006-2007", poursuit-il.

Un autre scénario est-il possible ? Olivier Eluère l'envisage en effet. « En cas de remontée très marquée et très rapide des taux de crédit, une chute des ventes et une baisse généralisée des prix pourraient intervenir », précise l'économiste, admettant toutefois qu'un tel scénario semble à ce stade « assez peu probable ».

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