Impôts : Eric Woerth n'a pas renoncé à toiletter certaines niches fiscales

Par latribune.fr  |   |  355  mots
Le ministre du Budget, Eric Woerth, veut s'attaquer à d'autres niches fiscales pour rééquilibrer la fiscalité en faveur du travail mais confirme qu'il n'y aura pas de "coup de rabot global".

Lors d'un déplacement ce mercredi à Créteil, Eric Woerth a précisé qu'il ferait des propositions au chef de l'Etat et au Premier ministre, en vue de corriger certaines niches fiscales, propositions qui pourraient être intégrées au projet de budget 2010 que Bercy doit boucler d'ici la fin de la semaine prochaine. "Il y a quelques avantages fiscaux dont on peut considérer qu'ils ne sont pas totalement en ligne avec la politique du gouvernement, par exemple des revenus qui sont moins taxés quand ce ne sont pas des revenus du travail et plus taxés quand ce sont des revenus du travail", a-t-il déclaré à la presse. "Donc il y a une cohérence à mettre et on fera quelques propositions pour essayer de continuer à être vraiment cohérents avec nous-mêmes, notamment vis-à-vis du travail".

Eric Woerth a toutefois souligné que "nous ne ferons pas de coup de rabot global sur les niches fiscales parce que cela pourrait être interprété comme une augmentation de la fiscalité". "On ne le fera pas en ces périodes de crise."

Prié de dire quand Bercy bouclerait le projet de loi de finances pour 2010, il a répondu : "nous devons envoyer le texte, vous savez il y a un long processus : conseil d'Etat etc..., on doit l'envoyer d'ici la fin de semaine prochaine."

Côté dépenses, "on serre vraiment bien la dépense publique, l'Etat, je trouve, a rarement tenu autant sa dépense publique". "On est en train de regarder définitivement la problématique des recettes", a-t-il ajouté, précisant que Nicolas Sarkozy et François Fillon devaient encore trancher sur la taxe professionnelle, la taxe carbone et les niches fiscales.

"Il y a un certain nombre de décisions qui sont à prendre, les choses sont sur la table, évidemment, prêtes à ce que les arbitrages soient rendus", a-t-il dit. Les taxes professionnelle et carbone, ce sont "deux sujets énormes", a-t-il ajouté. "Le PLF, c'est le début d'une transformation de notre fiscalité, on passe par exemple pour les entreprises d'une imposition sur la production à une imposition sur la pollution."