Impôts : les niches fiscales "inefficaces" que le gouvernement va... épargner

Par latribune.fr  |   |  351  mots
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La réduction d'impôt sur l'emploi à domicile ainsi que celle sur les pensions de retraites, des "niches" fiscales et sociales, jugées inefficaces par l'Inspection générale des finances, devraient être exclues du coup de rabot a indiqué ce lundi Valérie Pécresse, la porte-parole du gouvernement.

L'Inspection générale des finances les trouve "inefficaces", elles ne le sont pas aux yeux du gouvernement. Les "niches" fiscales sur l'emploi à domicile et les abattements de 10% sur le montant des pensions et des retraites devraient être préservées a indiqué la porte-parole du gouvernement.

Dans le plan d'austérité visant à réduire le déficit public français, de nombreuses réductions d'impôts ont été supprimées, pas celles-ci. Expliquant qu'il "était pas si facile de supprimer des niches fiscales", Valérie Pécresse a défendu ce lundi sur I-télé des réductions censées préserver la "cohésion sociale" car elles constitueraient un "ciment social pour le pays".

Coût surdimensionné

"Cette niche fiscale sur les emplois à domicile, derrière, il y a des centaines de milliers d'emplois. Nous ne la supprimerons pas", a-t-elle ainsi justifié. Pour l'IGF, le coût des réductions d'impôts pour l'emploi de personnes à domicile - six milliards d'euros par an - est surdimensionné par rapport au gain attendu. Cette niche, créée pour tenter de lutter contre le travail non déclaré, profiterait surtout à 10% des Français les plus riches qui encaissent 67%du montant de cette réduction, selon le rapport dont des copies ont filtré dans la presse.

L'Inspection générale des finances dénonçait également l'abattement de 10% sur le montant des pensions et des retraites pour le calcul de l'impôt sur le revenu qui coûte 4,3 milliards par an. Sur ce point, la ministre du Budget a voulu rassurer retraités et pensionnés: pas question de remettre en cause cet abattement. "Je crois qu'il faut faire très attention, ne pas donner le sentiment là encore dans ce budget qu'on touche à des catégories qui sont plus fragiles", a expliqué la porte-parole du gouvernement.

Enfin, les abattements sur les investissements en Corse et en Outre-Mer, eux aussi dans la ligne de mire de l'IGF, ont été eux aussi défendus par Valérie Pécresse. Il faut "aider ces régions et nous continuerons de les aider", a-t-elle déclaré.