Près des deux tiers de l'argent placé en Suisse par les Allemands seraient non déclarés

Par Sebastien Dubas, chez notre partenaire Le Temps  |   |  297  mots
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Quelque 130 milliards d'euros échapperaient aux autorités allemandes, selon une étude publiée jeudi par Edison Investment Research.

Il y aurait aujourd'hui 220 milliards d'euros (environ 264 milliards de francs) appartenant à des clients allemands dans le coffre des banques suisses. Alors que Berne vient de signer un accord avec Berlin pour régulariser les fortunes allemandes déposées en Suisse, Edison Investment Research a publié jeudi un rapport sur l'état de la gestion de fortune de chaque côté du Rhin.

En se basant sur le montant des impôts prélevés par le Ministère des finances helvétique dans le cadre de l'accord sur la fiscalité de l'épargne conclu avec l'Union européenne (UE) en 2004, la société d'investissement londonienne estime que 40% des avoirs européens déposés en Suisse proviennent d'Allemagne. Surtout, sur ces 220 milliards d'euros, 130 milliards ne seraient pas (encore?) déclarés aux autorités fiscales allemandes.

Une situation gérable

Aujourd'hui, Edison Investment Research considère qu'une grande partie des 130 milliards non déclarés seront rapatriés en Allemagne une fois l'accord entré en vigueur (le 1er janvier 2013 normalement). «Avec les nouvelles règles fiscales, les Allemands auront de moins en moins avantage à venir placer leur argent en Suisse», explique-t-elle. Et de poursuivre que si «les banques suisses essaient de garder l'argent chez elles en ouvrant des succursales en Allemagne, elles devront faire face à une concurrence accrue de la part du secteur financier allemand lui-même».

Edison Investment Research rappelle toutefois que les 220 milliards allemands ne représentent que 12% du total des avoirs étrangers déposés en Suisse; une situation tout à fait gérable pour l'industrie financière suisse dans son ensemble, souligne-t-elle. Une situation qui pourrait toutefois, selon les analystes londoniens, poser quelques soucis aux plus petites banques privées.

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