La reprise économique mondiale est fragile, selon Dominique Strauss-Kahn

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  412  mots
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La reprise économique mondiale est fragile, mal répartie et entourée de grandes incertitudes, a déclaré lundi Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international.

Lors d'un discours prononcé lundi à Washington, Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international a appelé les banques centrales à cesser de se concentrer uniquement sur la stabilité des prix. Il les exhorte à élargir leur horizon et à trouver les moyens d'assurer la stabilité du système financier.

"De toute évidence, la politique monétaire doit aller au-delà de la stabilité des prix pour tendre vers la stabilité financière", a déclaré Dominique Strauss-Kahn. "Cela ne veut pas dire pour autant que la portée du principal outil de politique monétaire, la fixation des taux d'intérêt, doit être élargie."

Le directeur général du FMI a ainsi appelé les autorités monétaires à s'inspirer de certains procédés réglementaires - comme celui imposé aux banques d'avoir un niveau minimal de fonds propres - pour contribuer à une stabilité de l'économie mondiale.

"L'économie mondiale continue à se reprendre, mais elle mal répartie entre les pays, voire à l'intérieur des pays", a déclaré Dominique Strauss-Kahn.

Au sujet des difficultés de l'Europe à résoudre durablement la crise de la dette de certains pays, il a formé d'une direction plus clairement définie de la région.

"Les progrès (dans la résorption de la crise de la dette) ont été partiels jusqu'à présent et ceci représente un risque important pour les pays en crise et pour la reprise de l'Europe dans son ensemble", a estimé Dominique Strauss-Kahn.

"En fin de compte, l'Europe a besoin d'une solution exhaustive - fondée sur une solidarité pan-européenne - pour traiter les problèmes persistants du secteur financiers et ceux liés à la dette souveraine", ajoute celui qui pourrait être candidat à l'élection présidentielle française de 2012.

Au sujet de la Grèce, il a déclaré que le pays serait en moins mauvaise posture si le FMI et l'Union européenne avaient été en mesure d'intervenir plus tôt. En échange d'une aide de 110 milliards d'euros accordée en mai par le FMI et l'UE, Athènes s'est imposé une drastique cure d'austérité.

Malgré ces mesures certains craignent que le pays ne remplisse pas les objectifs fixés en matière de réduction de déficits et prévoient un défaut. Dominique Strauss-Kahn a déclaré au sujet que le programme du FMI et d'UE visait à remettre le pays sur les rails sans avoir recours à une telle extrémité.