Sous l'impulsion de l'Allemagne, la croissance dans la zone euro a fortement accéléré au deuxième trimestre avec une progression de 1%. "Il s'agit en réalité d'une reprise plutôt lente en dépit des nouvelles plutôt encourageantes en provenance d'Allemagne", a déclaré Patrick Honohan dans une interview à Reuters.

sur la période avril-juin par rapport à janvier-mars, une hausse sans précédent depuis la réunification du pays.

Cette reprise progressive, ainsi que l'inflation toujours contenue et l'absence de bulles d'actifs signifient qu'il n'y a pas d'urgence pour la BCE à mettre en oeuvre des stratégies de sortie de crise destinées à retirer les mesures exceptionnelles de soutien au marché, a fait valoir le gouverneur de la banque centrale irlandaise.
Depuis l'intensification de la crise financière, la banque centrale prête des montants illimités aux banques. La BCE a tenté en avril de revenir à ses appels d'offres habituels mais elle a par la suite changé de stratégie.

"Si l'on regarde les dernières semaines (...), on constate un certain élargissement des "spreads" (sur la dette souveraine) plutôt qu'une diminution, donc de ce point de vue, cela ne va pas dans le sens de nouvelles mesures de sortie de crise comme celle-là", a expliqué Patrick Honohan.