Bâle III n'affectera pas la reprise économique, assure Jean-Claude Trichet

Le gouverneur de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, comme le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ont assuré ce lundi que les nouvelles normes bancaires n'affecteraient pas la reprise économique. Un risque de pénurie de crédit est cependant évoqué.

Le renforcement des exigences de fonds propres pour les banques décidé par le Comité de Bâle n'affectera pas la reprise mondiale, a assuré le ce lundi le gouverneur de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. Il devrait au contraire renforcer les bases de l'économie, a assuré le gouverneur.

"Avec la décision prise ici dimanche, nous supprimons l'incertitude dans un secteur important, qui contribue à la consolidation de l'économie mondiale de façon notable", a déclaré Jean-Claude Trichet. "Il y aura des mesures transitoires qui permettront aux banques de se conformer aux normes tout en soutenant la reprise de l'économie", a-t-il par ailleurs déclaré.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s'est exprimé peu ou prou dans les mêmes termes ce lundi : "la reprise économique ne sera pas affectée" par les nouvelles normes, qui donneront au contraire "une sécurité" aux établissements bancaires, a-t-il affirmé. "Nous devons tirer les leçons nécessaires de la crise financière", a-t-il expliqué, en plaidant pour un contrôle poussé des banques.

"Moins de ressources pour le crédit"

Plusieurs voix, comme celle de l'Afub (Association française des usagers des banques), se sont cependant élevées pour s'inquiéter du risque de diminution du crédit pour les entreprises. Comme les banques vont être obligées de "geler" 7% de leurs fonds propres, contre 2% précédemment, pour se protéger contre d'éventuels chocs ou crises, il y aura moins de ressources pour le crédit", a ainsi déclaré le secrétaire général de l'Afub, Serge Maitre, à l'Agence France Presse.

Une autre conséquence sera un "enchérissement" du crédit, soit des taux d'intérêt plus élevés à payer par les emprunteurs. "Le crédit va se raréfier, et va en conséquence coûter plus cher", a-t-il également prédit.

En Allemagne, le ministère des Finances  a écarté le rique de pénurie de crédit et Wolfgang Schäuble a salué la "période de transition suffisante" laissée aux établissements bancaires pour se mettre en conformité. Outre-Rhin, les principales banques privées seront peu affectées par les nouvelles normes, estiment les experts, à l'inverse des banques publiques régionales (Landesbanken), qui devront probablement unir leurs forces.

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