Crise de la zone euro : la théorie du complot américain

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  270  mots
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Laurence Parisot, présidente du Medef a fustigé les médias américains qui cherchent à déstabiliser les banques de la zone euro. Elle renvoie la politesse à Alan Greenspan qui, il y a quelques jours, imputait la ralentissement de la croissance américaine aux... européens.

Les difficultés de la zone euro ont été "orchestrées" aux Etats-Unis à des fins de déstabilisation, affirme Laurence Parisot dans une interview publiée dimanche sur le site internet du Figaro.

"Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent", juge la dirigeante du patronat français. Elle dénonce "une 'orchestration' outre-Atlantique des difficultés de l'Europe".

"Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées", note la présidente du Medef. "Des unes de médias américains annonçaient (...) la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière!", poursuit-elle.

"On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Les marchés ont surréagi, étant par nature très sensibles aux rumeurs, même organisées. La morale de l'histoire, c'est que nous ne devons pas être naïfs et tomber dans le panneau de l'autodisqualification : si l'Europe a été attaquée, ce n'est pas parce qu'elle est faible mais parce qu'elle est forte".

Laurence Parisot s'est également exprimé sur le principe de la règle d'or qui "consoliderait la réputation de notre pays et faciliterait le travail de n'importe quel gouvernement."

L'université d'été du Medef est prévue pour le 2 septembre prochain.