Présidentielle : le taux de participation était de 28,29% à midi

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  548  mots
Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 18 heures, ce dimanche, dans 70% des communes françaises.Copyright Reuters
En 2007, le taux de participation avait atteint 31,21%à la même heure pour s'établir finalement à 83,77%. Si les politologues ne doutent pas d'un duel entre François Hollande et Nicolas Sarkozy à l'issue de ce premier tour, ils demeurent en revanche incertains sur l'identité du "troisième homme."

 C'est parti. Les Français sont appelés ce dimanche à choisir entre dix candidats, à l'occasion du premier tour de l'élection présidentielle. Au total, quelque 45 millions d'électeurs sont appelés aux urnes. Le coup d'envoi avait été donné dès samedi par plusieurs centaines de milliers de Français vivant en outre-mer ou à l'étranger, en raison du décalage horaire. Le scrutin est ouvert de 8 heures à 18 heures dans 70% des communes. Dans une centaine de communes, dont plusieurs grandes villes comme Toulon, Rennes, Orléans, Tours, Blois, les bureaux seront ouverts jusqu'à 19 heures. Un quart des bureaux fermeront à 20 heures, notamment à Paris et en Ile-de-France.
 

Interdiction de publier des estimations avant 20 heures

C'est à ce moment là que sera levée l'interdiction de publier, notamment sur internet, des sondages, des estimations ou des commentaires sur l'élection. Cette interdiction a donné lieu à un vif débat, ces derniers jours, à l'heure de l'internet généralisé et dans la mesure où les médias étrangers ne sont pas soumis à la loi française. Craignant que des organes de presse violent la loi, les autorités de contrôle ont rappelé les règles et prévenu que des sanctions seraient prises. La quasi-totalité des médias ont annoncé qu'ils n'en prendraient pas l'initiative, mais si un seul d'entre eux brave l'interdit, leurs bonnes résolutions pourraient s'effondrer.
 

Qui sera le "troisième homme?"

Les politologues s'attendent à un nouveau duel PS-UMP au second tour, mais l'incertitude persiste sur l'ordre d'arrivée en tête au premier tour: Nicolas Sarkozy, qui se présente pour un second mandat, devancera-t-il François Hollande, qui avait remporté la primaire du PS? Autre inconnue, qui arrivera en troisième place, de Marine Le Pen (Front national), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) ouFrançois Bayrou (Modem) ? Leurs scores seront déterminants pour les reports au second tour. Marine Le Pen veut renouveler l'opération de son père Jean-Marie Le Pen en 2002: être présente au second tour. Mais ses chances de rattraper le duo de tête dans la dernière ligne droite de la campagne sont minimes. Jean-Luc Mélenchon caresse l'espoir de passer devant Mme Le Pen. Parti très bas dans la campagne, il estime que son résultat peut être d'ores et déjà considéré comme "un succès et peut-être, à quelques égards, un triomphe". François Bayrou, qui avait joué le rôle du "troisième homme" en 2007, compte peser sur le paysage politique de l'après 6-mai.
 

Défiance envers le bipartisme

Loin derrière, il faudra voir si Eva Joly confirme les mauvais résultats qu'elle a jusqu'à présent récoltés, alors que l'été dernier certains lui prédisaient un score à deux chiffres. Les autres candidats, Nicolas Dupont-Aignan (DLR), Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et Jacques Cheminade (divers) ont eu du mal à percer durant la campagne. C'est la première fois que cinq candidats - François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou - ont recueilli chacun plus de 10% d'intentions de vote avant le premier tour d'une présidentielle. Si le résultat de dimanche confirme cette tendance, cela montrera une grande défiance de l'opinion à l'égard du bipartisme, estiment les politologues.