Pour une fois, le nouveau président de la Berd n'est ni français ni allemand mais anglais

Par latribune.fr  |   |  268  mots
Suma Chakrabarti, à droite - Copyright AFP
Le Britannique Suma Chakrabarti, un haut fonctionnaire spécialiste du développement, a été élu vendredi pour quatre ans à la présidence de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), a annoncé la banque dans un communiqué.

C'est une petite révolution : pour la première fois, le président élu de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), n'est ni français, ni allemand. C'est un anglais, Suma Chakrabarti, 53 ans, qui a été désigné à l'issue d'un vote à bulletin secret des 65 gouverneurs de la Berd représentant les pays ou institutions actionnaires, lors d'une assemblée générale à Londres.

Fondée en 1991 pour favoriser l'émergence d'une économie de marché dans les pays de l'ex-bloc soviétique, la Berd avait toujours privilégié, par tradition, un candidat émanant du couple franco-allemand. Aux votes, Suma Chakrabarti a notamment battu le président sortant, l'Allemand Thomas Mirow, qui était candidat à un nouveau mandat, et le Français Philippe de Fontaine Vive Curtaz, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI). L'ancien vice-Premier ministre serbe Bozidar Djelic et l'ex-Premier ministre polonais Jan Krzysztof Bielecki étaient également candidats.

Le Royaume-Uni a brisé la règle tacite

Les détails du vote n'ont pas été communiqués dans l'immédiat. Suma Chakrabarti, qui ne faisait pas figure de favori, sera notamment chargé de mettre en oeuvre l'extension de la mission de la Berd aux pays arabes. Les ministres des Finances de l'Union européenne (UE), qui choisissent d'habitude le président en amont, n'ont pas réussi cette fois-ci à se mettre d'accord, ouvrant la voie à un vote des actionnaires.  La candidature britannique avait constitué une surprise, une règle tacite voulant jusqu'à présent que le Royaume-Uni, qui dispose déjà du siège de la banque, ne brigue pas le poste.