La France va-t-elle récupérer la présidence de la BERD ?

La France cherche à récupérer la présidence de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) avec comme candidat Philippe de Fontaine Vive Curtaz, en concurrence avec l'actuel titulaire du poste, l'Allemand Thomas Mirow, selon des sources européennes.
Philippe de Fontaine Vive Curtaz, vice-président de la Banque européenne d'investissement (jmed.fr)

"La France est bien placée pour l'emporter", selon des sources diplomatiques. Philippe de Fontaine Vive Curtaz est actuellement vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), où il a été nommé en 2003. Il y est en charge entre autres des financements en France et dans les pays partenaires méditerranéens et des relations avec les ONG.

Cette candidature française n'est pas en soi une surprise dans la mesure où Paris et Berlin se partagent depuis le début les rênes de cette institution créée il y a une vingtaine d'années, d'abord pour aider les pays d'Europe de l'Est situés derrière l'ancien rideau de fer à se reconstruire, qui a depuis étendu son rayon d'action à l'Asie centrale et souhaite à présent étendre sa mission vers le monde arabe. Le Français Jacques Attali en a été président au début des années 1990, suivi par un autre Français, Jacques de Larosière, avant que l'Allemand Horst Köller - futur président de son pays - prenne le relais. Un troisième Français, Jean Lemierre, lui a succédé de 2000 à 2008 avant de céder la place à l'actuel titulaire, Thomas Mirow. Ce dernier est candidat à sa propre succession et les pays actionnaires de la Berd ont jusqu'au 15 mars pour entrer en lice.

Chaises musicales

Selon une source diplomatique, M. Mirow a toutefois peu de chances de l'emporter "car ses relations avec la chancelière allemande Angela Merkel ne sont pas au beau fixe" et "elle ne le soutient pas vraiment". En outre, la désignation du futur président de la Berd entre dans le cadre d'un jeu de chaises musicales en Europe incluant d'autres postes économiques importants qui doivent être prochainement pourvus: la présidence de l'Eurogroupe, celle du Mécanisme permanent de secours pour les pays fragiles de la zone euro (MES) et un poste au directoire de la Banque centrale européenne. Un Allemand est déjà candidat pour le MES et grand favori, Klaus Regling. Et Berlin a récemment obtenu la présidence de la Banque européenne d'investissement (BEI) confiée à Werner Hoyer. "Cela fait donc déjà beaucoup d'Allemands", confie une des sources.

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Commentaire 1
à écrit le 07/03/2012 à 17:26
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On comprend mieux l'annonce discrètement publiée dur le site de la BEI le 17 fevrier dernier et indiquant que le vice Président de la BEI et patron de la Facilité euro-méditerranéenne était à la recherche d'un conseiller pour une période de trois an...

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