La Berd met le cap sur le monde arabe

Créée il y a 20 ans pour accompagner la transition des ex-pays socialistes vers l'économie de marché, la Banque européenne de reconstruction et de développement va modifier ses statuts pour aider les nouveaux pays arabes démocratiques.
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Les Etats actionnaires de la Berd, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, ont approuvé samedi au Kazakhstan, le principe d'une extension de ses investissement vers l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, a annoncé samedi la banque, lors de son assemblée générale. 

La Berd, créée il y a 20 ans pour accompagner les ex-pays socialistes dans leur transition vers l'économie de marché, est aujourd'hui active dans 29 pays, allant de l'Europe centrale et orientale à l'Asie centrale et de la Baltique au Bosphore. 

"Les actionnaires de la Berd ont fait des progrès importants en vue de décider d'étendre les investissements de la banque aux pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient", a indiqué la Berd, dans un communiqué publié à Astana, la capitale kazakhe, où se déroule son assemblée annuelle.

La Berd avait fait part, dès février, de sa volonté d'investir dans les pays du monde arabe, dont plusieurs sont le théâtre de soulèvements, pour y soutenir le processus de démocratisation. "D'autres décisions politiques seront prises dans les semaines et les mois qui viennent". Le président de la Berd, Thomas Mirow, a indiqué que la Banque aurait les moyens, éventuellement, d'investir jusqu'à 2,5 milliards d'euros par an dans cette région.

La Berd a rappelé au passage que l'Egypte, qui fait partie de ses actionnaires, avait déjà demandé formellement à bénéficier de ses investissements, et que le Maroc avait signalé son "vif intérêt" pour une telle démarche. La Tunisie figure également au premier rang des nouveaux pays où elle pourrait s'implanter.

Dans le détail, les actionnaires de la Berd ont demandé à son conseil d'administration de lui présenter d'ici au 31 juillet des propositions concrètes sur les modalités de cette extension de sa mission, qui nécessitera une modification de ses statuts. Ces changements devront ensuite être formellement ratifiées par l'ensemble de ses 63 actionnaires (61 Etats, plus l'Union européenne et son bras financier, la Banque européenne d'investissement).

Mais la Berd va étudier les possibilités de commencer à investir "le plus vite possible" dans de nouveaux pays, sans attendre que l'évolution de ses statuts soit parachevée, ajoute le communiqué. La Berd a cependant souligné que "toute décision de commencer à investir dans la région devra tenir compte des mesures prises dans les pays concernés en vue de réformes politiques et économiques".

La Berd devra financer les investissements dans de nouveaux pays grâce à ses ressources existantes, sans réclamer de rallonge à ses actionnaires, et s'assurer qu'"un tel changement ne compromette pas la taille et l'impact des activités de la Banque" dans les pays où elle intervient actuellement.

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