Réforme fiscale : Michel Sapin penche pour une CSG progressive

Par latribune.fr  |   |  324  mots
"On peut se dire que quand il n'y avait pas de CSG c'était pas grave, quand la CSG, c'était un tout petit peu, c'était pas grave. Aujourd'hui, la CSG c'est beaucoup plus que l'impôt sur le revenu, donc je comprends tout à fait que l'on veuille réfléchir dans ce sens-là", a déclaré Michel Sapin sur RTL ce mardi.
Le ministre du Travail s'est dit favorable "sur le principe" à une hausse progressive de la Contribution sociale généralisée dans le cadre du projet de réforme fiscale amorcé par le gouvernement. Mais il précise qu'"aucun choix n'est aujourd'hui arrêté".

Michel Sapin s'est dit favorable ce mardi à ce que la Contribution sociale généralisée (CSG) devienne progressive, dans le cadre de la remise à plat de la fiscalité annoncée par le gouvernement. Actuellement, la CSG s'applique à taux fixe à tout le monde de la même façon. Une CSG progressive serait plus faible pour les bas salaires et plus élevée pour les hauts revenus.

"Plus on gagne de l'argent et plus on va payer d'impôt tandis que s'agissant de la CSG (...) au premier euro chacun paye la même chose"

Interrogé sur RTL sur le fait de savoir s'il était pour une éventuelle progressivité de la CSG, il a répondu:

Sur le principe oui, parce que vous avez aujourd'hui la CSG qui rapporte plus que l'impôt sur le revenu et vous avez un impôt sur le revenu qui est relativement juste parce qu'il est progressif: plus on gagne de l'argent et plus on va payer d'impôt tandis que s'agissant de la CSG (...) au premier euro chacun paye la même chose.

"Aucun choix n'est aujourd'hui arrêté"

"Mais (nous sommes) dans la mise en oeuvre et dans ce domaine-là, c'est toujours dans le détail ou dans les conséquences que se cache éventuellement la difficulté", a-t-il ajouté. Le Premier ministre reçoit cette semaine les partenaires sociaux et les élus au sujet de la réforme fiscale. Les organisations syndicales se disent principalement opposées à la retenue à la source: "C'est un sujet qui est sur la table", a affirmé Michel Sapin.

Pour autant, "aucun choix n'est aujourd'hui arrêté" mais "dans les choix qui seront faits, les avis qui sont avancés par les organisations syndicales seront importants", a souligné Michel Sapin.

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