France : plus de 100.000 emplois salariés détruits en 2008, rebond de l'inflation en février

Par latribune.fr  |   |  299  mots
Après 330.000 emplois salariés créés en 2007, la France en a détruit plus de 100.000 l'an dernier. De leur côté, les prix sont repartis à la hausse en février, augmentant de 0,4%, ce qui éloigne le risque de déflation.

Année noire pour l'emploi salarié français l'an dernier. La France comptait 100.500 postes de moins fin 2008 par rapport à fin 2007 (-0,6%), avec une perte de 106.800 postes sur le seul quatrième trimestre (-0,6% par rapport au troisième trimestre), selon des chiffres définitifs diffusés ce jeudi par le ministère de l'Emploi.

Ces résultats révisés sont légèrement en baisse par rapport aux données provisoires publiées mi-février, qui faisaient état d'un recul de 0,7% de l'emploi salarié dans le secteur concurrentiel en 2008, soit 115.300 postes en moins. La France comptait 18 millions de salariés fin décembre.

Après 330.000 créations d'emplois salariés en 2007, un dynamisme inédit depuis l'an 2000, l'économie a détruit en 2008 beaucoup plus d'emplois qu'elle n'en a créés. Le solde était resté positif au premier trimestre pour devenir de plus en plus négatif le reste de l'année.

Au quatrième trimestre, les destructions d'emploi ont atteint 106.800 (-0,6%), avec une chute accentuée de l'intérim, qui a perdu 79.500 postes (-13,3%), selon la direction des études et statistiques du ministère (Dares).

Par ailleurs, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4% en février, après avoir reculé de 0,4% en janvier, et progressent de 0,9% sur un an, a annoncé jeudi l'Insee. "Le risque de déflation s'éloigne et c'est une très bonne nouvelle, commente Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. Les prix ont augmenté, en raison notamment de la fin des soldes et des augmentations saisonnières liées aux vacances (...) Globalement les prix progressent donc très peu, ce qui est une bonne chose pour le pouvoir d'achat des ménages. Mais ils ne baissent pas, ce qui évite une déflation, c'est-à-dire un gel complet du système économique."