Retraites  : Laurence Parisot veut nettement allonger la durée de cotisation

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Sur les retraites, la présidente du Medef propose d'allonger la durée de cotisation d'un semestre par an, contre un trimestre prôné par le gouvernement. Et redit son refus de tout nouveau prélèvement.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, estime ce mercredi dans Le Figaro qu'il faut relever l'âge de départ à la retraite et allonger la durée de cotisation d'un semestre par an afin de parvenir à un équilibre financier durable du régime.

"Le gouvernement raisonne aujourd'hui sur la base d'un trimestre de cotisations en plus par an. Mais pourquoi pas un semestre par an ? Si ça permettait un vrai retour à l'équilibre, il me semble que ça en vaudrait la peine !", a-t-elle affirmé.

La présidente du Medef a dernièrement exhorté le gouvernement à repousser l'âge légal du départ à la retraite. "Soixante ans c'est un symbole qui marque profondément la gauche [...] il faut sortir de ce tabou symbolique", avait-elle déclaré.

En revanche, selon elle, une hausse des cotisations ne ferait qu'aggraver les difficultés du pays en matière de compétitivité. "Nous devons réussir cette réforme sans augmenter les cotisations car il faut en même temps avoir l'assurance de maintenir la compétitivité de la France. Le gouvernement semble en mesurer aussi la nécessité", indique-t-elle.

Quant à "chercher de nouvelles recettes fiscales", "tout cela marcherait peut-être deux ou trois ans puis nous entraînerait à nouveau dans un cercle vicieux d'appauvrissement encore plus rapide", a-t-elle estimé.

La présidente du Medef a également répété qu'elle soutenait le développement de la capitalisation aux côtés du système par répartition.

Emploi des seniors : les entreprises peu mobilisées

Sur le problème de l'emploi des seniors, Laurence Parisot a recunnu la nécessité d'une mobilisation des entreprises jusqu'ici peu désireuses de conserver et a fortiori d'embaucher des quinquagénaires.

"Nous sommes prêts à consacrer beaucoup d'énergie pour aller dans cette direction", a-t-elle assuré. "Il nous faut assimiler cette évidence qu'à 55 ans on ne gère pas une fin de carrière mais une nouvelle étape dans la vie professionelle".

Quant à la pénibilité, sa prise en compte ne peut se faire "que de manière individuelle", selon la présidente, qui propose la création d'une commission mixte comprenant des représentants de l'entreprise, des organisations syndicales et des médecins-conseils de l'Assurance-maladie, dont le rôle serait de valider les situations au cas par cas.