Nouveau dérapage du déficit budgétaire français en janvier

Par latribune.fr  |   |  380  mots
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Fin janvier, le déficit budgétaire français ressortait à 13,4 milliards d'euros, contre 9,2 milliards un an plus tôt.

Le déficit du budget de l'Etat ressort à 13,4 milliards d'euros fin janvier contre 9,2 milliards un an plus tôt, selon les données publiées ce mercredi par le ministère du Budget. "Sur le seul premier mois de l'année, la comparaison avec l'exercice précédent est toutefois peu significative et marquée par des évènements exceptionnels", souligne le ministère dans un communiqué.

L'écart d'une année sur l'autre du solde à fin janvier est imputable pour 1,4 milliard d'euros au décaissement d'une nouvelle tranche du prêt octroyé à la Grèce, explique le ministère en précisant que ce versement correspond au report à 2011 de la dernière échéance de prêt 2010 qui devait être mobilisé par la Grèce en décembre. L'écart résulte aussi de la mise en oeuvre anticipée des mécanismes du compte de concours financier "avances aux collectivités territoriales", destinée à assurer aux collectivités territoriales une garantie de ressources en trésorerie et éviter toute perturbation liée au nouveau régime de la taxe professionnelle.

Au 31 janvier 2011, les dépenses totales (budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 26,3 milliards d'euros contre 27,3 milliards au 31 janvier 2010. Les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s'établissent à 20,5 milliards contre 20 milliards un an auparavant. "Les recettes fiscales nettes sont en progression d'une année sur l'autre mais cette évolution positive est encore peu significative en ce tout début de gestion", relève le ministère. Corrigée de l'encaissement, en janvier 2010, d'une recette exceptionnelle d'un milliard, en application d'un jugement du Tribunal de l'Union européenne relatif au régime fiscal dérogatoire dont a bénéficié France Télécom entre 1994 et 2002, l'évolution du produit des recettes non fiscales ne traduit pas, à ce stade de l'année, d'écart significatif par rapport à l'année dernière, selon le ministère.

Le budget 2011 prévoit une réduction du déficit à 6% du produit intérieur brut contre 7,7% en 2010, une baisse essentiellement mécanique liée à l'arrêt de dépenses de relance et aux effets de la réforme de la taxe professionnelle. Cet objectif reste toutefois soumis aux aléas de la croissance.