François Hollande veut taxer les pétroliers

Par latribune.fr  |   |  371  mots
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Le favori de la primaire socialiste s'est prononcé ce samedi en faveur d'une taxation particulière pour les groupes pétroliers. Il rencontrait les syndicats de la raffinerie de LyondellBasell de Berre-l'Etang dans les Bouches-du-Rhône, promise à la fermeture.

La recette est habituelle pour les politiques en campagne : taxer les entreprises, et plus précisément les pétroliers. François Hollande n'y pas dérogé en se prononçant samedi en faveur d'une taxation particulière pour les groupes pétroliers, citant en exemple le cas du groupe français Total. Le candidat à la primaire socialiste s'est exprimé en marge d'une rencontre avec les syndicats de la raffinerie LyondellBasell, en grève depuis mardi pour protester contre le projet de fermeture du site pétrolier de Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône. "Nous aurons une fiscalité particulière à rétablir sur les groupes pétroliers", a affirmé François Hollande.

Le favori des sondages dans la course à l'investiture du PS pour l'élection présidentielle de 2012 a pris en exemple le cas du groupe Total, trouvant anormal qu'il ait échappé à une "contribution exceptionnelle sur ses profits au moment de la crise". Il souligne que Total, première entreprise du pays par la capitalisation, ne payait pas l'impôt sur les sociétés en France jusqu'à une décision récente prise après la publication d'articles dans la presse sur cette situation obtenue grâce à des artifices fiscaux légaux.

 

Le député de Corrèze a dit soutenir l'intersyndicale de la raffinerie LyndellBasell. "Nous devons garder une capacité de raffinage et de transformation importante sur notre territoire. Nous devons préserver ce potentiel pour avoir une diversification de nos énergies", a-t-il jugé. La direction du groupe LyondellBasell basé aux Pays-Bas a annoncé la fermeture prochaine de cette raffinerie d'une capacité de 105.000 barils par jour, qui avait été mise en vente en mai sans trouver d'acquéreur. Environ 370 emplois sont concernés.

François Hollande s'est toutefois défendu d'être "celui qui est venu dans les usines pour les promesses et qui en paie le contrecoup", allusion directe à Nicolas Sarkozy dont il n'a jamais cité le nom. "C'est toujours bien quand les politiques, y compris en campagne, sont aux côtés de ceux qui les interpellent", a-t-il encore dit. "Je n'ai pas de mandat particulier, j'en recherche un, j'espère qu'il me sera donné. Pour quelques mois, je n'ai que le pouvoir de la parole", a-t-il conclu.