C?est un François Hollande en grande forme et maniant volontiers l?ironie qui est apparu devant la presse mercredi 24 août, à l?issue de quatre heures de discussion avec une dizaine d?économistes. Un brainstorming qu?il a jugé « utile » et dont il souhaite renouveler l?expérience tous les trois mois.

De plus en plus, la réflexion économique du candidat à la primaire socialiste met en relief sa préoccupation pour l?Europe. Dans un contexte chahuté par quatre grands maux qu?il énumère (crise financière, faible croissance, dette et creusement des inégalités), « les solutions résident dans la zone euro », a-t-il affirmé, déclinant sa vision de l?Union avant même d?aborder les mesures qu?il compte prendre au plan national.

Les eurobonds restent sa marotte, mais leur mise en place est selon lui contrariée par l?attitude de Nicolas Sarkozy. Le député de Corrèze n?a pas apprécié la façon dont le chef de l?Etat «a exprimé un doute sur [leur] efficacité» au moment de sa rencontre avec Angela Merkel.

Décourager l?emprunt européen, c?est le travail auquel s?est récemment livré le gouvernement par la voix de François Fillon et du ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti. Un rejet tardif, alors que l?idée est débattue depuis des mois dans les cercles européens.

Qui dit monnaie unique dit emprunt unique

Mais cerné par des gouvernements conservateurs et face à une chancelière allemande inflexible, un président socialiste saurait-il mieux convaincre ? Les eurobonds « ne sont pas un problème de gauche-droite », objecte François Hollande, qui voit dans cet instrument un bouclier contre les mouvements des marchés.

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