L'entrée de la Grèce dans la zone euro était "une erreur"

Par latribune.fr, avec AFP et Reuters  |   |  2038  mots
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Prise de position sur la TVA, crise grecque, prévisions de croissance, réduction des déficits... les temps forts de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy.

Les temps forts de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy.

TVA : "pas de hausse généralisée"

Le chef de l'Etat a précisé qu'il n'y aurait pas de "hausse généralisée de la TVA". Elle "serait injuste". Ce qui ne répond pas à la question d'une éventuelle hausse de la TVA intermédiaire. Interrogé par Yves Calvi sur les mesures de rigueur étudiées par le gouvernement, Nicolas Sarkozy refuse de s'exprimer : "Ca ne sert à rien d'annoncer des perspectives avant de savoir ce qui va se passer mercredi et jeudi au G20", lance-t-il, laconique.

Sommet européen : l'accord a évité au monde entier de "sombrer dans la catastrophe"

Le président Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi que l'accord trouvé à Bruxelles avait évité à la zone euro et au monde entier une "catastrophe". "Si l'euro explosait, c'est toute l'Europe qui explosait", a dit le chef de l'Etat français lors de l'émission "Face à la crise" sur TF1 et France 2.

"Pour dire la vérité s'il y avait pas eu d'accord hier soir, ce n'est pas simplement l'Europe qui sombrait dans la catastrophe, c'est le monde entier, avec l'inimaginable que représentait la possibilité de faillite d'un Etat, la Grèce, de près de dix millions d'habitants", a-t-il déclaré.

"On ne peut pas imaginer un pays de dix millions d'habitants sans monnaie", a-t-il ajouté à propos de la Grèce, qui fait partie des 17 pays membres de la zone euro. "C'est la totalité de la zone qui risquait en cascade d'être emportée", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "Si l'euro explosait, c'est toute l'Europe qui explosait."

Croissance : révision à la baisse

Comme prévu, le chef de l'Etat a attendu l'accord du sommet européen pour réviser à la baisse la prévision de croissance. Elle est ramenée à 1% du PIB, contre 1,75% actuellement.  Cette annonce de l'abaissement de la prévision de croissance pour 2012 ouvre la porte à un nouveau plan de rigueur en France, sur fond de forte hausse du chômage en septembre. Le débat sur ses modalités déchire la majorité, entre partisans d'un relèvement de la TVA, d'une surtaxe d'impôt sur les sociétés ou d'une réduction des dépenses sociales.

La Grèce : "une erreur"

L'entrée de la Grèce dans la zone euro était "une erreur" selon Nicolas Sarkozy. "Ni Mme Merkel ni moi n'étions en fonction lorsqu'on a décidé de faire rentrer la Grèce dans l'euro", ajoute-t-il en rappelant qu'Athènes avait fourni à la Commission européenne des données inexactes sur sa situation financière réelle.

Lire aussi... Les principales déclarations de Nicolas Sarkozy, minute par minute :

21H32 - Le mot de la fin - "Vous n'êtes pas candidat, mais peut-être déjà en campagne, alors que François Hollande est candidat lui, mais pas encore en campagne", résume, ironique, Yves Calvi pour clore l'interview.

21H27 - CANDIDATURE FIN JANVIER-DEBUT FEVRIER - "Le débat sur la question de ma candidature (en 2012) sera tranché fin janvier-début février", déclare le président. Un peu plus tôt, Yves Calvi avait tenté d'obtenir un scoop. Alors que Nicolas Sarkozy évoquait sa candidature en 2007 au sujet de l'affaire Clearstream, le journaliste avait alors rebondi: "Vous êtes candidat?". Question restée sans réponse claire.

21H25 - Carnet rose - "Fort heureusement elles vont merveilleusement bien", sourit le président en parlant de sa femme Carla et de leur petite fille Giulia.

21H20 - Au plus bas - "Les sondages se suivent et se ressemblent, vous n'êtes pas au top", souligne Yves Calvi. Réponse de Nicolas Sarkozy: "Je suis là pour faire un travail, un travail difficile, complexe, qui demande le courage de prendre des décisions impopulaires. Les Français jugeront." Selon un récent sondage Ifop pour le JDD.fr, Nicolas Sarkozy ne serait crédité que de 40% des intentions de vote au 2e tour de la présidentielle, alors que son adversaire socialiste François Hollande remporterait le scrutin avec 60% des voix .

21H18 - "Pas visé" - Nicolas Sarkozy ne se sent "pas du tout" visé par les affaires dans lesquelles plusieurs de ses proches sont mis en cause. "Je trouve odieux qu'on utilise la douleur de familles au service d'intérêts politiciens (...) pour salir les gens", lâche le président au sujet de l'affaire Karachi: "S'il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, on ne l'aurait pas trouvé en 17 ans ?". De même, "il ne sortira rien" de la mise en cause de Nicolas Bazire dans cette affaire, assure-t-il, faisant référence à l'un de ses proches.

21H08 - Impôt franc-allemand? - Le thème des impôts est abordé par les intervieweurs: "il faut réfléchir sur des bases franco-allemandes", "envisager un même impôt sur les bénéfices sociaux, des taux de TVA harmonisés, une fiscalité du patrimoine commune", lance le chef de l'Etat. "Il n'y a pas assez d'intégration économique dans la zone euro, trop dans l'Europe des 27". "L'Europe ne peut pas être la grande naïve de la compétition internationale".

21H01 - Rigueur ? - Il faudra trouver 6 à 8 milliards d'économies supplémentaires pour 2012, estime Nicolas Sarkozy. Qui pour autant refuse de parler de rigueur: "La rigueur ce serait baisser les retraites et les salaires, je m?y refuse".

21H00 - Hollande dans le viseur -"Quand j'entends dire qu'on va embaucher 60.000 enseignants de plus, mais où est-ce qu'on va trouver l'argent ?", s'interroge le chef de l'Etat, une allusion à l'une des grandes mesures du programme du candidat PS à sa succession.

20H58 - UNE "AUGMENTATION GENERALISEE DE LA TVA" "SERAIT INJUSTE" - Interrogé par Yves Calvi sur les mesures de rigueur étudiées par le gouvernement, Nicolas Sarkozy refuse de s'exprimer : "Ca ne sert à rien d'annoncer des perspectives avant de savoir ce qui va se passer mercredi et jeudi au G20", lance-t-il, laconique, acceptant seulement d'écarter une hausse généralisée de la TVA.
La croissance revue à la baisse

20H56 - LA PREVISION DE CROISSANCE POUR 2012 RAMENEE A 1% DU PIB CONTRE 1,75% ACTUELLEMENT

20H54 - Sarkoshow - Nicolas Dupont-Aignan, candidat de sa formation Debout La République (DLR) à l'Elysée, tance Nicolas Sarkozy sur son compte Twitter: "Sarkoshow Sarkozy ne remet pas en cause le primat de la finance sur le politique : en faillite comme une entreprise", écrit-il.

20H53 - Mission accomplie - Travailler plus pour gagner plus, "c'est exactement ce qu'on a fait", assure le chef de l'Etat chiffres à l'appui: "C'est 9 millions de salariés français qui ont gagné en moyenne 450 euros de plus".

20H51 - Austérité en vue - L'annonce de l'abaissement de la prévision de croissance pour 2012 ouvre la porte à un nouveau plan de rigueur en France, sur fond de forte hausse du chômage en septembre. Le débat sur ses modalités déchire la majorité, entre partisans d'un relèvement de la TVA, d'une surtaxe d'impôt sur les sociétés ou d'une réduction des dépenses sociales.

20H50 - Fête finie - Yves Calvi entre dans le vif du sujet: les Français vont-ils devoir mettre la main à la poche? "C'est fini, nous rentrons dans des temps plus durs", concède le président qui refuse néanmoins de "passer de l'excès de l'insouciance totale à la déprime complète". Mais pour "garder votre modèle social", il va falloir prendre les mesures courageuses", dit -il sans en préciser la teneur.

20H45 - Gendarme - "La Banque de France aura pouvoir de sanction et de contrôle sur les banques", annonce Nicolas Sarkozy. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, va recevoir "la totalité des banquiers français dans les jours qui viennent".

20H42 - Mitterrand taclé - « La dernière fois qu?on a nationalisé les banques françaises, cela a été une catastrophe, c?est M. Mitterrand qui l?a fait en 1981 », estime Nicolas Sarkozy. "J'ai déjà assez à faire avec la dette de la France sans avoir à faire avec la dette des banques".

20H37 - L'UMP bombe le torse - Sur son compte twitter, le parti majoritaire vante un "discours de vérité, de responsabilité qui tranche singulièrement avec le spectacle du PS et de son projet irresponsable".
La Grèce dans l'euro, "une erreur"

20H34 - Prêts indolores - "Si les Grecs font les efforts qui leur sont demandés, ça ne coûtera rien à la France, ça ne coûtera rien à l'Europe", assure le président

20H32 - L'ENTREE DE LA GRECE DANS LA ZONE EURO, "UNE ERREUR" SELON NICOLAS SARKOZY - "Ni Mme Merkel ni moi n'étions en fonction lorsqu'on a décidé de faire rentrer la Grèce dans l'euro", ajoute-t-il en rappelant qu'Athènes avait fourni à la Commission européenne des données inexactes sur sa situation financière réelle.

20H31 - Travailler plus - "J'essaie de me faire comprendre, de simplifier une situation complexe sans jamais être caricatural", déclare Nicolas Sarkozy au sujet de la crise de la dette. "Le problème, c'est qu'il faut travailler plus". "Travaillons plus et travaillons mieux et il n'y aura plus d'agences de notation, monsieur Calvi", dit-il.

20H28 - Trop dépensier - "Depuis 1974, aucun budget français n'a été voté à l'équilibre", se défend Nicolas Sarkozy, interrogé sur la dette de la France. "Ca fait une trentaine d'années que nous dépensons un argent que nous n'avons pas. Pour financer cette dette, il faut emprunter. La France rembourse chaque année 49 milliards d'euros d'intérêts."

20H21 - Paris-Berlin - "On s'est affronté en un siècle à trois reprises avec l'Allemagne", rappelle le chef de l'Etat, évoquant les conflits des deux siècles passés. "Le patrimoine que nous avons reçu Mme Merkel et moi, c'est le patrimoine de l'entente franco-allemande", dit-il, comme pour répondre aux critiques sur les tensions qui ont émaillé les relations du couple phare de l'Union europeénne ces dernières semaines.

20H19 - "Confiance" - Le chef de l'Etat fait "confiance" à la Grèce pour sortir de la crise. Le pays "peut se sauver", dit-il. Mais le sauvetage a un prix et le pays "doit travailler".

20H18 - Duflot aux fourneaux - "Pour résister à l'émission castro-pompidolienne de ce soir, les grands moyens : confit de porc & patates", tweete la patronne d'Europe Ecologie - Les Verts. Photo du bon petit plat à l'appui.

20H15 -Catastrophe - En réponse à la première question posée par Jean-Pierre Pernaud, Nicolas Sarkozy revient sur l'accord arraché dans la nuit à Bruxelles: "S'il n'y avait pas eu d'accord hier soir, ce n'est pas simplement l'Europe qui sombrait dans la catastrophe, c'est le monde", affirme-t-il, grave. "Si l'euro explosait, c'est toute l'Europe qui explosait poursuit-il, "nous entrons à peine dans un monde nouveau".

20H13 - DEBUT DE L'EMISSION

20H11 - Objectif 2012 - Face à un François Hollande dont il se plaît à dénoncer l'"incompétence" et l'"irresponsabilité" en matière financière, Nicolas Sarkozy devrait se présenter en président "protecteur", seul garant du "modèle social français". Toujours au plus bas dans les sondages, il a fait de ce discours de "vérité" la clé de sa réélection en 2012.

20H08 - Silence de rigueur - Rien n'a filtré au gouvernement sur de nouvelles mesures de rigueur avant l'allocution du président. A Bercy, c'est motus et bouche cousue sur le détail des nouvelles recettes recherchées et des économies à venir. Dans l'entourage du rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), le chiffre évoqué est de "6 à 7 milliards" d'euros. Le chiffre de 5 milliards circule aussi au ministère des Finances. Le centriste Charles de Courson parle de 9 milliards en cas d'un point de croissance en moins.

20H00 - Pédagogie - Jean-Pierre Pernaut (TF1) et Yves Calvi (France Télévisions) ont tous deux interviewé le chef de l'Etat dans le passé. Habitués de l'antenne mais pas spécialistes des questions économiques, leur profil généraliste correspond au mot d'ordre que s'est fixé l'Elysée pour ce soir: pédagogie.