Réunion d'urgence à l'Elysée

Par latribune.fr  |   |  375  mots
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Le président Nicolas Sarkozy a organisé une réunion interministérielle ce mardi à 17 heures à l'Elysée après l'annonce surprise par le Premier ministre grec d'organiser un référendum sur le plan d'aide européen à son pays. Il appelle la Grèce à plus de solidarité.

Face à l'annonce surprise du Premier ministre grec d'organiser un référendum sur le plan d'aide européen, le président français Nicolas Sarkozy a décidé d'organiser une réunion interministérielle à l'Elysée ce mardi à 17 heures.

Le chef de l'Etat a convié le Premier ministre, François Fillon, le ministre de l'Economie, François Baroin, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, et le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, at-il été précisé.

"Cette annonce a surpris toute l'Europe. La France tient à rappeler que le plan adopté jeudi dernier à l'unanimité des 17 membres de la zone euro est la seule voie possible pour résoudre le problème de la dette grecque", a dit Nicolas Sarkozy en sortant de ladite réunion. "Donner la parole au peuple est toujours légitime mais la solidarité de tous les pays de la zone euro ne saurait s'exercer sans que chacun consente aux efforts nécessaires", a-t-il ajouté.

Demain, mercredi, le chef de l'Etat français se rend à Cannes rejoindre la chancelière allemande Angela Merkel, un jour avant le début du sommet du G20. Ils y ont convoqué George Papandreou.

Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande ont été les principaux artisans du nouveau plan de sauvetage de la Grèce et de renforcement des moyens d'intervention des pays de la zone euro pour éviter la contagion de la crise de la dette grecque, laborieusement scellé jeudi dernier à Bruxelles. Les dirigeants de la zone euro ont accepté de prêter 130 milliards d'euros à Athènes et obtenu des créanciers privés qu'ils acceptent une perte de 50% sur les 210 milliards d'euros de titres grecs qu'ils détiennent.

En échange, la Grèce est sommée de poursuivre les réformes nécessaires au redressement de ses finances, sous surveillance permanente d'une délégation de la zone euro envoyée sur place. "La Grèce peut se sauver mais la Grèce doit faire des efforts, doit se réformer, doit travailler. Les gens, en Grèce, doivent payer des impôts", a souligné jeudi soir Nicolas Sarkozy lors d'une intervention télévisée.