Cacophonie nucléaire entre le PS et les Verts

Par latribune.fr, avec Reuters et AFP  |   |  428  mots
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Le sénateur Vert Jean-Vincent Placé a assuré ce jeudi sur Europe 1 qu'il y avait, autour du candidat François Hollande, "un entourage très productiviste, pro-nucléaire ", qui devient "extrêmement arrogant". Mercredi soir,

Au lendemain d'une journée de confusion autour du sort réservé au combustible Mox dans l'accord avec le PS, le sénateur Vert Jean-Vincent Placé, proche de Cécile Duflot, numéro un d'Europe Ecologie-Les Verts, a déclaré avoir lui-même rédigé, avec l'ex-ministre socialiste Michel Sapin, "un passage très précis qui est dans ce texte" (sur le Mox). "J'ai eu au téléphone moi-même Michel Sapin à 17 h", "cette partie du texte est là", a affirmé Placé.

Comme on lui faisait observer qu'il était difficile de comprendre la situation, puisque le passage sur le Mox a disparu de l'accord après avoir été soumis au bureau national du PS mardi soir, Placé a admis: "moi-même je ne comprends pas". Mais "je n'ai pas envie de m'empêtrer là-dedans", a-t-il ajouté.

Mercredi soir, François Hollande a rappelé que le PS et les Verts étaient en désaccord sur la poursuite de la production d'électricité d'origine nucléaire en France - qu'il veut réduire d'un tiers à l'horizon 2025 -, le chantier du réacteur de troisième génération EPR de Flamanville (Manche) ou le retraitement du combustible Mox. Ce dernier point a fait polémique et provoqué la colère d'Areva.

"Bien sûr qu'il va falloir continuer à en fabriquer si nous voulons garder un potentiel mais à l'horizon 2025, nous réduirons la part du nucléaire", a dit François Hollande. Le nucléaire "ce dont des entreprises, Areva, EDF, ce sont des emplois, des syndicats, des personnels qui se posent des questions donc il faut les rassurer", a-t-il souligné.

Invitée au même moment sur France 2, Cécile Duflot a affirmé "croire à la parole donnée" par le PS pour conclure l'accord.

Cible de nombreuses attaques ces derniers jours venant de la droite et du candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, François Hollande s'est placé au-dessus des polémiques. "Je me mets à un certain niveau", a-t-il dit. "Les Français attendent de moi que je sois en capacité de diriger la France donc moi je ne tombe pas dans ce type de polémique".

"Je ne dénigre personne parce que je ne veux pas que les Français dénigrent la vie politique, je veux qu'ils aient confiance", a poursuivi celui qui a été comparé ces derniers jours au personnage de bande dessinée "Babar" ou à un "capitaine de pédalo" dans la crise. "Je n'utilise aucun mot qui puisse abaisser mon pays ou les dirigeants de mon pays", a-t-il conclu.