Infractions routières : les sanctions passent à la vitesse supérieure

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  350  mots
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Téléphoner ou regarder un film au volant, utiliser un avertisseur de radars ou circuler sur une bande d'arrêt d'urgence... Les amendes concernant ces infractions sont désormais multipliées par trois ou même... onze, selon le décret publié ce mercredi au Journal Officiel.

Avis aux automobilistes qui veulent continuer à téléphoner au volant sans kit mains libres : l'amende à laquelle ils s'exposent rentre dans la catégorie des contraventions de 4ème classe et n'est plus de 35 euros mais de... 135 euros avec trois points retirés sur le permis de conduire (contre deux jusque-là). Voici l'une des dispositions du décret d'application de certaines mesures sur la sécurité routière, publié ce mercredi au Journal Officiel et dont l'entrée en vigueur doit intervenir d'ici demain jeudi.

Le texte ne s'en tient pas là. En cas d'écran allumé autre qu'un GPS dans le champs de vision de l'automobiliste (télévision, console de jeux vidéo, smartphone utilisé pour lire une vidéo...), l'amende sera multipliée par onze, à 1.500 euros et trois points de permis enlevés.

A ceux qui seraient tentés de mordre ou franchir la bande d'arrêt d'urgence, il leur en coûtera 135 euros et un point de permis. Deux points supplémentaires partiront en cas de circulation illicite sur la bande d'arrêt d'urgence.

Fini les avertisseurs de radars

La détention, le transport et l'usage des avertisseurs de radars sont désormais interdits au risque de se voir infliger une amende de 1.500 euros, six points de permis supprimés et l'appareil en question confisqué. Désormais, au lieu de détecteurs de radars, les automobilistes peuvent être assistés par des avertisseurs de "zones de danger". Les fabriquants doivent par conséquent mettre à jour leurs logiciels et ne plus indiquer systématiquement la présence de radars mobiles mais plutôt des zones dites "dangereuses" (travaux, chaussée abîmée,....)

S'agissant des radars fixes, rien ne bouge. Ils restent signalés en amont par des panneaux sachant que ces derniers seront progressivement remplacés par des radars "pédagogiques" indiquant la vitesse sans sanctionner.

Autre changement enfin. Les juridictions administratives sont désormais autorisées à accéder directement aux dossiers individuels des conducteurs répertoriés dans le fichier national des permis de conduire, notamment dans le cadre de contentieux relatifs aux retraits de points.