François Hollande veut imposer les très riches à 75%

Par latribune.fr  |   |  317  mots
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Le candidat socialiste à l'élection présidentielle a annoncé lundi soir sur TF1 la future création d'un taux marginal à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros par an. Un coup de barre à gauche fiscale dans sa campagne qui relance le débat sur les "riches".

Coup de barre à gauche dans la campagne de François Hollande. Lundi soir sur TF1 dans l'émission "face aux Français", le candidat socialiste a réservé une surprise fiscale aux très hauts revenus en annonçant la création, s'il est élu, d'un taux marginal d'imposition de 75% pour les très riches, qui gagnent plus de 1 millions d'euros par an. 

"J'ai considéré, j'en fais ici l'annonce, qu'au-dessus d'un million d'euros par mois, le taux d'imposition devrait être de 75%. Ce n'est pas possible d'avoir ces niveaux de rémunération", a expliqué François Hollande, avant de rectifier : "Un million d'euros par an, donc à peu près 100 000 euros par mois.J'ai appris les progressions considérables des rémunérations des patrons du CAC 40, deux millions d'euros par mois (par an donc...) en moyenne. Comment l'accepter?", a-t-il dit après avoir rappelé que son projet fiscal prévoit d'une tranche à 45% pour les revenus supérieurs à 150.000 euros annuels.

François Hollande a aussi répété que, s'il est élu, "le barème de l'impôt sur le revenu (vaudra) pour les revenus du travail comme pour les revenus du capital". "Ce n'est pas juste, justifie-t-il. Pourquoi les plus hauts revenus seraient moins fiscalisés parce qu'ils ont des capitaux ?"

Interrogé pour savoir s'il ne regrettait pas sa déclaration "je n'aime pas les riches", il est néanmoins un peu revenu en arrière. "Cette formule était finalement trop rapide», reconnaît-il des années après avoir prononcé ces fameux mots. "Ce que j'apprécie c'est le talent, le travail, le mérite. Ce que je n'accepte pas, c'est la richesse indécente." "Ce que je veux être, c'est le président de la justice", assure-t-il, reprenant ainsi les termes de son meeting du Bourget. "Il faut que chaque décision publique soit juste et la fiscalité aujourd'hui est très injuste", justifie-t-il.