Absentéisme scolaire  : Hollande préfère la responsabilisation à la suppression des allocations

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  223  mots
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François Hollande, candidat PS à la présidentielle, interrogé mercredi par RTL sur le mécanisme de suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire, a annoncé qu'il le supprimerait, s'il est élu, ne le trouvant "pas bon". Il le remplacera par un "contrat" passé avec la famille et l'élève.

"Non, ce n'est pas un bon mécanisme. La suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire n'a aucun effet, donc il sera supprimé parce que je préfère mettre en place un autre mécanisme ", a affirmé François Hollande.

Un autre mécanisme ? Le candidat socialiste propose un système de "contrat" passé "avec la famille et avec l'élève" où il y aurait "forcément" une part de "contrainte", par exemple, "pour les élèves exclus, l'obligation de suivre un accompagnement scolaire particulier".

"C'est un vrai sujet la déscolarisation qui touche de nombreux élèves, beaucoup plus qu'on ne le dit et moi je ne l'accepterai pas", a-t-il affirmé, ajoutant: "Je ferai en sorte que chaque élève qui soit en situation d'être absent à l'école puisse être retrouvé, raccompagné, ramené" et "que les parents soient responsabilisés".

Le candidat socialiste à la présidentielle estime que la suppression des allocations familiales "fait partie de ce que Nicolas Sarkozy et la majorité sortante annoncent régulièrement, mais il y a très peu de cas", a-t-il souligné.

Dans un premier bilan du décret de la loi Ciotti, entré en vigueur le 24 janvier 2011, le ministre de l'Education, Luc Chatel, avait annoncé que 160 familles avaient vu leurs allocations suspendues, sur 32.000 familles convoquées à l'inspection d'académie.