Les services de renseignement seront-ils épargnés par la rigueur budgétaire ?

Avec une hausse annoncée de 9,11% des crédits de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), les services de renseignement ont été préservés de coups de rabot dans le projet de budget pour 2012.
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Comme l'an dernier (+14%), la DGSE - les renseignements extérieurs - est l'un des rares organismes de défense dont les crédits sont en forte hausse, suivie de loin par la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), dont les crédits augmentent de 3,7%. Ancienne sécurité militaire, la DPSD est spécialisée dans le contre-espionnage et la sécurité des personnels et installations relevant de la défense nationale.

Priorité est donnée aux services de renseignement depuis la publication du Livre blanc de 2008, qui fixe les grandes lignes de la politique de défense.

Les autorisations d'engagement de la DGSE s'élèvent ainsi à 592,8 millions d'euros pour 2012, contre 543,3 millions l'année précédente, selon un rapport de la Commission des Affaires étrangère et de la Défense du Sénat. Celles de la DPSD s'élèvent à 97,4 millions d'euros, contre 93,9 en 2011.

690 recrutements d'ici 2014

La loi de programmation militaire prévoit un renforcement des moyens de la DGSE, avec notamment un recrutement de 690 personnes supplémentaires sur la période 2009-2014. 130 emplois, civils et militaires, seront ainsi créés en 2012. Ingénieurs, techniciens supérieurs, linguistes ou surdoués de l'informatique : les services recrutent pour étendre leur capacité d'écoute et de surveillance.

La DGSE a notamment pour mission "de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France " et "de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêt français". Ses agents ont notamment été mis à contribution ces derniers mois dans les pays du Sahel, où six Français, ainsi que plusieurs ressortissants d'autres pays européens, sont retenus en otages. La DGSE ne fait aucun commentaire sur les opérations qu'elle conduit.

L'effort budgétaire entrepris en 2009 doit permettre à la France de rattraper un retard dans le domaine du renseignement constaté au milieu des années 2.000. Dans des situations comparables, les effectifs des services de renseignement britanniques sont ainsi environ deux fois supérieurs à ceux de la DGSE.

Adoptés le 29 novembre en première lecture au Sénat, les crédits de la Défense doivent à présent retourner devant l'Assemblée nationale.

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Commentaires 3
à écrit le 06/12/2011 à 11:19
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Certe cela a servit à piéger DSK qui avait choisi l?hôtel, lui KADAFI avait planté sa tente dans les jardins de l?Élysée trop fort le garçon

à écrit le 06/12/2011 à 11:16
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quand il faut espionner la vie de nos compatriotes il y a toujours de l'argent, pour financer les PME/PMI ZERO ARGENT, pour les multinationales des milliards, et pour les citoyens, on prend leur argent en taxes diverses pour les espionner, trop fort

le 19/12/2011 à 8:47
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On parle de la DGSE, donc les services extérieurs. Ce commentaire serait plus à sa place au bas d'un article traitant de la DCRI ou de cette fabuleuse loi qu'est LOPPSI 2

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