Hollande à Londres plaide pour "de la régulation partout"

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  327  mots
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François Hollande, en déplacement à Londres pour y discuter avec les responsables travaillistes de la façon de "réorienter l'Europe", a assuré qu'il n'était "pas dangereux" et a plaidé pour la "régulation" financière.

"Je prépare avec les dirigeants de l'opposition, ce que nous pouvons faire ensemble, les progressistes européens", a déclaré François Hollande, ce mercredi, à la presse à son arrivée à la gare St Pancras à Londres. Il devait rencontrer le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband et déjeuner avec lui et des membres du Shadow cabinet.

Alors qu'un média économique anglais l'interrogeait sur ses positions sur la finance (ndlr: en meeting, il avait affirmé que son adversaire était d'abord le monde de la finance), il a répondu en anglais, tout sourire: "I am not dangerous" (ndlr: je ne suis pas dangereux). Un peu plus tard, il a assuré qu'il fallait "de la régulation partout". Le candidat à l'élection présidentielle est également venu "s'adresser aux Français ici à Londres qui attendent le changement aussi, ils veulent un changement en France et en Europe". "Ici, la finance, ils la connaissent bien les Français, qui parfois y travaillent, ils savent qu'elle n'est pas régulée, ils ont la volonté d'avoir une finance au service de l'économie réelle", a-t-il ajouté.

A la rencontre des "amis travaillistes"

Aucune rencontre n'était prévue avec le Premier ministre conservateur David Cameron, a indiqué à l'AFP un porte-parole du 10, Downing Street, ajoutant que "le président est l'équivalent du Premier ministre, et il serait inhabituel pour un Premier ministre de rencontrer des candidats de l'opposition pendant la campagne électorale". Regrette-t-il de ne pas rencontrer le Premier ministre, le conservateur David Cameron ? "Non, parce que je n'avais pas fait la demande. Aujourd'hui, je pense que j'avais à discuter d'abord avec les amis travaillistes. Et puis un jour, peut-être proche, si j'arrive à convaincre les Français le 6 mai, j'aurai à rencontrer M. Cameron". "Ce n'est pas le gouvernement que je viens rencontrer, c'est aussi les dirigeants travaillistes avec lesquels j'ai des relations depuis longtemps et avec lesquels un jour peut être (...) nous aurons à réorienter l'Europe," a-t-il ajouté.