François Hollande persiste et signe. Dans une interview accordée au peu francophile Spiegel qui paraîtra lundi, le candidat français socialiste confirme qu?il veut renégocier le traité européen qui vient tout juste d?être signé par 25 des 27 pays de l?Union européenne. « Tout le monde connaît à présent mon opinion sur le pacte budgétaire et, après l?élection, il faudra bien qu?on la prenne en compte », a-t-il affirmé. « Si le peuple français adopte ma position, celle-ci devra être entendue par les autres pays », conclut-il.

Croissance
Le candidat du PS a indiqué cependant qu?il ne souhaitait pas rayer d?un trait de plume le traité. Certains aspects, précise-t-il, sont « raisonnables », mais il souhaite « élargir la politique de rigueur par une politique de croissance ». Une position très proche de ce que réclament les Sociaux-démocrates et les Verts à Angela Merkel en Allemagne pour voter eux-mêmes ce traité avant l?été. Et François Hollande d?ajouter avec ironie : « à part quelques personnes en Allemagne, qui peut croire que l?on puisse réduire notre déficit sans croissance ? ».

Merkollande ?
Le candidat PS est également revenu sur la froideur d?Angela Merkel qui refuse toujours de le recevoir. Il ne se montre pas découragé. « Je reste à sa disposition s?il y a une opportunité de se rencontrer avant l?élection », indique-t-il avant d?ajouter : « cela ne sert à rien cependant d?insister ». Aussi a-t-il constaté que « pour le moment, nous n?en sommes pas encore à fusionner nos noms de famille ». Bref, pas de Merkollande après Merkozy.