Les nuages s'amoncellent sur l'emploi

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  323  mots
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Alors que les prochaines données sur le nombre des demandeurs d'emploi seront connues lundi prochain, l'Acoss (Sécurité sociale) enregistre déjà une baisse de 4,2% des déclarations d'embauche en février.

Alors que le ministère du Travail publiera lundi 26 les dernières statistiques sur le nombre d'inscrits à Pôle Emploi, l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) fait déjà part de données guères favorable à l'emploi. De fait, selon l'Agence, en février, les déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) diminuent de 4,2 % après une baisse de 4,8 % en janvier . Ce mouvement fait suite à une période de relative stabilité en termes d'embauches entre février et décembre 2011. La croissance quasi en berne se fait bien sentir...

En janvier, les effectif ont baissé de 0,3%


Parallèlement, on observe une légère détérioration de l'emploi : en janvier 2012, les entreprises déclarant mensuellement ( c'est-à-dire celles employant plus de neuf salariés) leurs cotisations aux Urssaf affichent une diminution d'effectifs de 0,2 % sur 3 mois, la première depuis avril 2010. Autre signal négatif, l'emploi intérimaire, a diminué très légèrement en janvier (- 0,3%) après avoir été quasi stable en décembre. Sur un an, l'intérim affiche une quasi stabilité (+ 0,1%).... Alors qu'il connaissait encore au début de l'année 2011 des rythmes dépassant les 20%.
Autre signe qui ne trompe pas non plus : en janvier, le volume d'heures supplémentaires croît de 2,7 % sur un an, soit un rythme nettement plus faible qu'au cours du premier semestre 2011 (supérieur à 7 %). De plus, compte tenu d'un jour ouvrable supplémentaire en janvier 2012 par rapport à 2011, il apparaît qu'en réalité les heures supplémentaires tendent à se stabiliser... Signe que les entreprises ne tournent pas à plein, notamment dans l'automobile.

Enfin, si le nombre de procédures collectives de l'ensemble du secteur privé est bien orienté, avec une baisse au quatrième trimestre des redressements et des liquidations judiciaires de respectivement 3,3% et 5,2%, lLes procédures de sauvegarde enregistrent toutefois une hausse de 7,6% sur un an. Et beaucoup seraient reportés à l'après-élection présidentielle.