En 2011, la dette a continué d'exploser mais le déficit public s'est réduit

Par latribune.fr  |   |  385  mots
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La France a réduit son déficit public davantage que prévu en 2011, à 5,2% du PIB, mais la dette publique a continué d'augmenter, davantage qu'attendu, atteignant le niveau record de 85,8% du PIB, a annoncé vendredi l'Insee.

En 2011, la dette publique a continué d'exploser, à 85,8% du PIB (produit intérieur brut) contre 82,3% en 2010, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques. A la fin du quatrième trimestre 2011, la dette publique s'élevait à 1717,13 milliards d'euros, soit une hausse de 7,65 % par rapport à la fin de l'année 2010 où la dette s'élevait à 1595,2 milliards d'euros.

C'est davantage que prévu par le gouvernement, qui tablait sur une dette à 84,9% l'an dernier. "À la fin du quatrième trimestre 2011, la dette publique au sens de Maastricht, qui est une dette brute, s'établit à 1.717,3 milliards d'euros, en hausse de 24,8 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du PIB, elle se situe à 85,8 %, en augmentation de 0,3 point par rapport au trimestre précédent. La dette publique nette progresse de 22,4 milliards d'euros", précise l'Insee dans une étude rendue publique ce vendredi.

Une augmentation due plus particulièrement à l'endettement des administrations publiques locales et de sécurité sociale. La constribution des administrations publiques augmente de quelque 12,9 milliards d'euros, soit une hausse plus importante que celle observée au quatrième trimestre 2010. Quant aux administrations de sécurité sociale, elles contribuent à l'augmentation de la dette à hauteur de 6,3 milliards d'euros.

Plus forte réduction du déficit public jamais réalisée

Le déficit public, qui comprend les comptes de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale, a été ramené de 7,1% du PIB à 5,2%, soit la plus forte réduction jamais réalisée par la France. Le gouvernement s'était engagé auprès de ses partenaires européens sur un objectif de 5,7%, avant d'affirmer, depuis fin janvier, que le déficit 2011 serait plutôt à 5,4% ou 5,3%. Il doit le ramener à 4,5% cette année puis 3% l'an prochain. "Cette amélioration en part de PIB provient à la fois du dynamisme des recettes, qui passent de 49,5 % à 50,7 % du PIB, et de la modération des dépenses, qui passent de 56,6 % à 55,9 % du PIB", explique l'Insee. Les prélèvements obligatoires (impôts, taxes, cotisations...) passent de 42,5% du PIB en 2010 à 43,8%, soit un peu plus que les 43,7% prévus.

Une baisse historique dont s'est félicité le Premier ministre français, arrivé à Copenhague pour le sommet européen. François Fillon a salué "un effort des Français très encourageant" après l'annonce de cette "excellente nouvelle".