Tous les ministres ou presque sont en bonne posture

Par Ivan Best  |   |  503  mots
Cecile Duflot, ministre de l'égalité des territoires et du logement Copyright Reuters
26 ministres sont candidats à ces législatives. Pour la grande majorité d'entre eux, l'incertitude est nulle, compte tenu du score au premier tour. L'horizon s'éclaircit pour Stéphane Le Foll et Aurélie Filipetti, dont l'avenir pouvait paraître incertain

26 ministres, pas moins -si l'on inclut le premier d'entre eux, Jean-Marc Ayrault-, se sont présentés ce dimanche aux élections législatives. Et la règle que le chef du gouvernement a édictée s'appliquera, sans exception possible : ceux qui seront battus, au soir du deuxième tour, le 17 juin, perdront leur poste. Le gouvernement devra-t-il donc être profondément renouvelé, fin juin ? Pas vraiment. Car, pour une très grande majorité de ministres, ces législatives se présentent comme une promenade de campagne. Une fois élus, ils laisseront la place à leur suppléant, pour rester au gouvernement...

 Ayrault, Fabius, Cazeneuve et Batho élus. Pas de risque pour Duflot, Valls, Sapin, Lebranchu....
Jean-Marc Ayrault et Laurent Fabius,  Bernard Cazeneuve (affaires européennes) et Delphine Batho (déléguée à la justice)  ne risquent plus rien. Ils ont étés élus ce dimanche, dès le premier tour... Que risque George Pau-Langevin, ministre déléguée en charge de la «réussite éducative » , dans une circonscription parisienne qui a voté pour François Hollande au deuxième tour, à hauteur de 70,51% ? Et Cécile Duflot, également à Paris (71,27% de votes pour le candidat PS) ?
Delphine Batho, qui a récupéré le fief de Ségolène Royal, peut aussi se reposer sur le score hollandais à la présidentielle (59,33%), de même que Manuel Valls (63,7%). La liste est longue, des ministres-candidats peu angoissés par leur avenir au lendemain des législatives.

Très peu d' incertitude pour Moscovici, Cahuzac et Touraine et Filippetti
Pour trois autres membres du gouvernement, la situation est à peine teintée d'incertitude, même si le score de François Hollande a été moins écrasant dans leurs circonscription. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a obtenu 40,81% ce dimanche, selon les premières estimations, ce qui le place en position très favorable, d'autant que le candidat FN peut se maintenir au second tour. Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac  devrait être réélu (46,86% au premier tour), ainsi que Marisol Touraine, qui obtient 44,7 %. Aurélie Filipetti, qui se présente dans une nouvelle circonscription de Moselle, suite au redécoupage électoral, semble bien placée pour l'emporter, avec plus de 45% au premier tour.

Le Foll bénéficie d'un bon score

Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, bénéficie d'un bon score de premier tour, avec 46%, dans l'ancienne circonscription de François Fillon. Un score de bon augure pour le deuxième tour...

Vrai risque pour Arif et Carlotti
Le ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, bénéficie du bon score du candidat PS à la présidentielle (58,64%), mais il doit faire face à une double dissidence. La ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti se présente dans une circonscription des Bouches du Rhône où les résultats de François Hollande ont été inférieurs à la moyenne (50,22%) et affronte le député sortant Renaud Muselier (UMP), très bien implanté.