Le gouvernement à la recherche de 7 à 10 milliards d'euros

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  469  mots
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Quelques heures avant la réunion du gouvernement sur le budget 2013 ce lundi après-midi, le ministre de l'Économie et des Finances Pierre Moscovici a indiqué qu'il lui faudrait trouver 7 à 10 milliards d'euros dès cette année afin de réduire le déficit budgétaire.

La France devra trouver entre 7 et 10 milliards d'euros dès cette année. "Nous sommes entre les deux, j'imagine, mais j'attends de voir les chiffres officiels", a estimé le ministre de l'Economie Pierre Moscovici ce lundi matin sur la chaîne iTélé. Le  gouvernement devra réaliser des économies et trouver de nouvelles recettes suffisantes afin de ramener, comme promis, le déficit budgétaire à 4,5% du produit intérieur brut en 2012. Jusqu'à présent, il était plutôt question du chiffre de 10 milliards d'euros. 

"Des mesures fiscales de rendement"

L'équipe de Jean-Marc Ayrault se réunit au grand complet ce 25 juin pour préparer le budget de l'an prochain et préparer les orientations pour les deux années suivantes. En 2013, le déficit budgétaire doit être ramené à 3%. Le nouvel occupant de Bercy a évoqué certaines des solutions qui devraient être prises. Il s'agira d'une part de "mesures qui seront des mesures fiscales de rendement, avec une réforme fiscale structurelle de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés qui prendra place à l'automne", a-t-il prévenu.

D'autre part, des économies de dépenses sont prévues parce qu'il faut absolument marquer que notre politique sera équilibrée. Il y aura des mesures fiscales justes, et il y aura des économies de dépenses, nous jouerons sur les deux tableaux", a promis Pierre Moscovici qui refuse que leur soit associée l'idée de rigueur. "Je récuse toute idée d'austérité dans ce pays", a-t-il déclaré. "Nous ne voulons pas toucher les couches moyennes. Nous voulons garder un dynamisme à la consommation parce qu'il ne faut pas que la politique budgétaire qui sera suivie soit une politique qui casse l'activité, qui casse la consommation et qui casse la production", a-t-il conclu.

Laurence Parisot demande "un effort sur les dépenses"

Pour la présidente du Medef, Laurence Parisot ces coupes budgétaires doivent être substantielles. "Il faut faire un effort sur les dépenses (...) Il faut, pour une augmentation de un euro des recettes fiscales, peut-être préparer la baisse de deux euros de dépenses", a-t-elle demandé sur France 2 ce lundi. La patronne des patrons craint "une augmentation des prélèvements obligatoires tant sur les ménages que les entreprises qui étoufferait l'ensemble du système" qui, selon elle, nuirait à la croissance.

Un débat d'orientation budgétaire est prévu début juillet au Parlement suivi d'un projet de loi de finances pluriannuel en septembre qui aboutira à une loi de programmation des finances publiques dans le courant de l'automne. Un rapport de l'Inspection générale des finances dont les détails avaient filtré dans la presse début juin préconisait des économies de 5 milliards d'euros par an pour parvenir à l'équilibre.