Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault prononce ce mardi à l'Assemblée nationale son discours de politique générale. Il livrera, au cours de cet exercice imposé, les grandes lignes des politiques que sont gouvernement compte mener afin de tenir les engagements de campagne de François Hollande. Le Premier ministre dévoilera les grands axes des réformes du quinquennat. L'Assemblée devra ensuite voter. Une simple formalité étant donné que le PS et ses proches alliés détiennent la majorité absolue des 577 sièges. Jean-Marc Ayrault répondra ensuite aux questions des six présidents de groupes. Comme le veut la tradition, le discours de Jean-Marc Ayrault sera lu simultanément au Sénat par le numéro 2 du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Soutien des écologistes, inconnue sur le vote des élus Front de gauche

A gauche, malgré les quelques accrocs récents entre le parti socialiste et Europe écologie - Les verts, le groupe écologiste votera "sans aucune ambiguïté" la confiance. Le soutien des députés du Front de gauche (groupe GDR) n'est en revanche pas acquis. Ils feront connaître leur décision à la mi-journée, à l'occasion de leur point de presse hebdomadaire.

"Ce discours est un acte important, qui plus est au début d'une législature", relève-t-on dans l'entourage du Premier ministre. Il s'inscrit de surcroît en pleine séquence budgétaire : alors que la Cour des comptes a présenté son rapport au Premier ministre lundi, pointant les défis importants qu'aura à relever le gouvernement socialiste, mercredi se tiendra en Conseil des ministres un collectif budgétaire pour 2012 d'un montant compris entre 7 et 10 milliards d'euros.

Des précisions sur la méthode, non un plan d'austérité

Y aura-t-il des propositions nouvelles dans ce discours très attendu? "Je ne vais pas révéler aux Français un nouveau programme", car "ma feuille de route c'est le projet de François Hollande", a répondu à maintes reprises le Premier ministre. L'ancien maire de Nantes juge toutefois qu'il faut mener sans attendre de véritables "réformes structurelles". Ce discours va plutôt donner l'occasion au chef du gouvernement, qui bénéficie de sondages flatteurs, de "préciser le calendrier et la méthode pour que les engagements soient tenus", dit-on à Matignon, où l'on cherche à dissiper le soupçon d'un "plan d'austérité caché".