Fardeau fiscal : J-1 avant la libération !

Par Fabien Piliu  |   |  435  mots
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A partir de jeudi, les Français seront « libérés » de leur fardeau fiscal selon l'Institut économique Molinari. Dans l'Union européenne, seuls les Belges sont libérés plus tard. Au Royaume-Uni, les salariés peuvent jouir librement de ce qui reste de leur salaire dès le 12 mai.

C?est bientôt la quille. Jeudi, selon l?étude annuelle intitulée « Fardeau social et fiscal de l'employé lambda au sein de l'Union européenne » réalisée par l?Institut économique Molinari en partenariat avec Ernst & Young, c?est ce jeudi 26 juillet que les Français seront « libérés » de leur fardeau fiscal, c?est à dire qu?ils pourront symboliquement jouir librement de ce qui reste de leur salaire jusqu'à la fin de l'année.

Une autre dimension de la pression fiscale

Pour information, ce jour de libération est calculé à partir du ratio charges sociales patronales et salariales + impôt sur le revenu + TVA, divisé par le salaire complet. « Le salaire complet représente ce que donne l'employeur au salarié en échange de son travail. C'est l'addition des charges patronales, versées par l'employeur à la Sécurité Sociale au nom du salarié, et du salaire brut figurant sur la feuille de paie. Une partie de cette rémunération sera dépensée en charges sociales et impôts, pour laisser un salaire disponible net d'impôts plus ou moins important selon les pays », explique l?Institut qui évalue à 56,5% le taux de charges et d'imposition réel en vigueur en France.

Ce calcul donne une autre interprétation de la notion de pression fiscale, différente du taux de prélèvements obligatoires exprimé en points de PIB, couramment utilisée.

Les Belges seront libérés en août, les Britanniques le sont depuis mai

Seuls les Belges sont libérés plus tardivement, le 5 août, le taux de charges s?élevant en Belgique à 59,2%. Des chiffres à comparer avec la moyenne du taux d'imposition réel des salariés dans l'Union européenne. Celle-ci s?élève à 44,9 %. Au Royaume-Uni, le taux n?atteint que 36 %, ce qui permet aux sujets de sa Majesté d?être libéré fiscalement dès le 12 mai.

Le coût du travail, le sujet ne cesse de rebondir en France

Alors que le débat sur le coût du travail ne cesse de rebondir en France, en lien avec l?urgente nécessité de redresser la compétitivité des entreprises, cette étude révèle qu?un employeur français doit débourser 230 euros pour pouvoir distribuer effectivement 100 euros de revenu disponible à ses salariés. Ces 130 euros sont répartis entre les charges sociales, l'impôt sur le revenu et la TVA. En Belgique, l?employeur doit débourser 245 euros, en Allemagne, 210 euros. Dans l?Union européenne, cette somme s?élève en moyenne à 185 euros. Elle tombe à 157 euros au Royaume-Uni et à 138 euros à Malte.