Les emplois d'avenir possibles dès novembre

Par Adeline Raynal avec AFP  |   |  365  mots
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Ces contrats représentent l'une des mesures phares du gouvernement Ayrault pour infléchir la courbe du chômage, le projet de loi a été définitivement adopté mardi soir par le parlement.

Ouf. Michel Sapin peut être soulagé : le projet de loi créant les emplois d'avenir est définitivement adopté par le parlement français. C'est l'une des mesures phares du gouvernement Ayrault en faveur de l'emploi et le texte a été approuvé mardi soir par l'Assemblée Nationale, sans difficulté, avec 363 voix pour face à 135 contre. Les emplois d'avenir entreront en vigueur dès le mois prochain.

Ces contrats d'un nouveau genre concerneront les jeunes peu ou pas qualifiés, et seront majoritairement proposés dans des collectivités locales et des associations pour une durée de trois ans. Ils s'adresseront prioritairement aux personnes âgées de 16 à 25 ans résidants dans des zones géographiques défavorisées, ainsi qu'aux handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans. Le coût de cette catégorie de contrat pour l'Etat devrait s'élèver à 1,5 milliards d'euros chaque année.

Outre les voix de gauche, le texte a reçu le soutien de la quasi totalité des centristes, qui s'étaient abstenus en première lecture. Neuf élus UMP, notamment Henri Guaino, l'ex-conseiller du président Sarkozy, ont voté pour, tandis que 24 autres, comme l'ex-ministre du Travail Xavier Bertrand, ont fait le choix de l'abstention.

Un "leurre" selon l'UMP

Le député-maire (PS) de Chalon-sur-Saône depuis 2008, Christophe Sirugue, s'est réjouit au nom des socialistes, de ce texte qui "permettra d'offrir des emplois de qualité pour avoir un premier pied sur le marché de l'emploi". La député UMP d'Ille-et-Vilaine, Isabelle Le Callenec, a en revanche condamné l'adoption de ce texte en le qualifiant de simple "leurre". Lors de son passage au Sénat, le texte avait été approuvé par les socialistes, les écologistes ainsi que les radicaux de gauche, mais les communistes s'étaient abstenus. Les sénateurs de droite s'étaient en revanche unis contre ce projet de loi, sans surprise. Quelques sénateurs centristes l'avaient approuvé mais une majorité avait préféré ne pas se prononcer.

Les premiers contrats d'avenir seront signés dès le 2 novembre 2012. Le gouvernement espère créer 150 000 postes d'ici 2014 grâce à ce dispositif et ainsi amorcer un retournement de la courbe du chômage.