Lors du "Grand rendez-vous Oseo Excellence", François Hollande a été clair jeudi soir. Il n'y aura pas de choc de compétitivité mais un pacte de compétitivité élaboré par l'exécutif, les entreprises et les partenaires sociaux. Les entreprises apprécient-elles cette nuance de taille ? Ce n'est pas certain.
En attendant que le gouvernement dévoile son plan pour redresser la compétitivité des entreprises, la Fondation iFRAP et l'ASMEP-ETI dévoile ce vendredi une étude faisant le point sur la fiscalité des entreprises. Selon cette étude, 153 taxes et impôts pèsent directement ou indirectement sur elles. Ce nombre tombe à 55 en Allemagne. Globalement, la fiscalité additionnelle, hors impôt sur les sociétés (IS) et hors charges représente 2,45% de PIB de plus en France qu'en Allemagne.
L'Etat encaisse 370 milliards d'euros chaque année
Dans le détail, les prélèvements obligatoires sur les entreprises s'élèvent à près de 370 milliards par an et se décomposent ainsi : 214 milliards de cotisations patronale, 63 milliards de taxes et redevances, 49 milliards d'IS et autres impôts sur les bénéfices, 43 milliards de TVA non déductible et autres prélèvements (apprentissage, formation, fiscalité
environnementale...).
"Ces impôts représentent 39% des prélèvements obligatoires du pays : 10 points de plus que dans la moyenne de l'Union européenne (UE) et 17,2% du PIB : 5,7 points de plus que dans la moyenne de l'UE", précise l'étude.