Sapin et Moscovici balayent tout "choc" de compétitivité

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Copyright Reuters
Les ministres du Travail et de l'Economie et des Finances ne veulent pas, pour l'heure, entendre parler d'une baisse du coût du travail via un allégement des cotisations sociales, couplé à une hausse de la TVA ou de la CSG.

Ils allument le contre-feu. Alors que les grands patrons ont appelé ce week-end à un "choc" de compétitivité, Michel Sapin et Pierre Moscovici sont montés au créneau ce lundi. Sur BFM Business, le ministre du Travail a ainsi expliqué que le gouvernement a "la nécessité de rétablir l'équilibre budgétaire des finances publiques". Et étant donné les "efforts considérables" que cela demande, pas question d'ajouter des "chocs aux chocs". En définitive, "je préfèrerai qu'on parle d'un tissage, d'un travail méticuleux", a-t-il insisté.

"Une évolution, un aide"

A l'instar, dimanche, du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, Michel Sapin a réexpliqué que le gouvernement ne souhaitait pas d'une baisse du coût du travail par l'intermédiaire d'un allégement des cotisations sociales, tout en augmentant d'autres impôts comme la TVA ou la CSG. Et ce, même s'il a reconnu que "les entreprises qui sont dans la compétition internationale, y compris en terme de coûts salariaux, ont besoin d'une évolution, d'une aide". Mais sans préciser, concrètement, comment le gouvernement entendait procéder pour épauler les entreprises.
 
Même son de cloche pour Pierre Moscovici. Sur Europe 1, le ministre de l'Economie et des Finances a affirmé qu'il ne croyait pas que le gouvernement allait suivre les demandes de l'Association françaises des entreprises privées (Afep), qui milite pour une baisse de 30 milliards d'euros du coût du travail. Reprenant le même argumentaire que Michel Sapin, le locataire de Bercy a argué que l'Etat ne pouvait pas faire plus, après l'"effort historique pour réduire [les] déficits" publics. Puis, tout comme ses homologues du Budget et du Travail, il a exclu d'augmenter la TVA ou la CSG, pour ne pas plomber "le pouvoir d'achat des Français".