Le FMI appelle la France à mener des "réformes d'envergure"

Par latribune.fr  |   |  376  mots
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L'institution dirigée par Christine Lagarde a jugé lundi que "les perspectives de croissance de la France demeurent fragiles", et souligne le "problème de compétitivité" de l'Hexagone.

Voici un bilan qui tombe à point nommé. Ce lundi, le FMI a rendu les conclusions de sa mission de surveillance menée en France. Ses conclusions pointent les problèmes déjà soulevés dans le rapport Gallois : pour l?institution dirigée par Christine Lagarde, le manque de compétitivité constitue le "défi majeur" de l'économie de l?Hexagone, rapporte l?AFP. Dans sa missive, le FMI juge que "les perspectives de croissance de la France demeurent fragiles en raison des faibles conditions économiques en Europe, mais la capacité de la France à rebondir est aussi contrainte par un problème de compétitivité".

Surtout, ce "problème" constitue "le défi majeur à la stabilité macroéconomique, la croissance et la création d'emplois". Pour le Fonds, il se traduit "non seulement par une détérioration des performances de la France à l'export, mais aussi par les faibles taux de rentabilité des entreprises".

Le FMI a listé trois "fronts" où Paris doit entreprendre des "réformes d?envergure" :

  • En premier lieu, il faut "soutenir l'effort de consolidation budgétaire sur le moyen terme", essentiellement pour réduire la dette. Le FMI juge que la France doit viser une réduction des dépenses "plus ambitieuse".
  • L?institution milite en faveur d'une correction des "dysfonctionnements du marché du travail qui entravent l'investissement, l'emploi et, en fin de compte, la croissance". Il appelle à "accroître la concurrence dans le secteur des services". Pour améliorer la compétitivité, le FMI se prononce en faveur d'un transfert des charges salariales vers la TVA plutôt que vers la CSG. Car d?après lui, "transférer le coût des allégements de cotisations patronales vers les taxes indirectes (TVA par exemple) aurait plus d'avantages économiques" qu'une augmentation de la CSG. Cette dernière pourrait n'avoir que des "effets temporaires" et accroître la pression fiscale sur les revenus du capital, estime le FMI.
  • Le FMI juge aussi qu'il faut "consolider les progrès importants qui ont déjà été réalisés en termes de stabilité financière, tout en assurant que l'épargne soit intermédiée de façon efficace alors même que les banques et les assurances s'adaptent aux nouvelles normes prudentielles".