L'objectif de déficit public à 3% en 2013 irréaliste selon Bruxelles

Par latribune.fr  |   |  332  mots
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Selon la Commission européenne, l'objectif de ramener le déficit public en dessous des 3% est irréaliste. Toutefois, l'objectif pourrait être atteint en 2014, et Bruxelles n'envisagerait pas de sanctions à l'égard de la France.

Mardi, l'heure était à l'espoir après la remise des arbitrages sur le rapport Gallois par le gouvernement. Mais cet espoir a été douché dés aujourd'hui par Bruxelles. La Comission européenne prévoit une croissance pour la France qui ne devrait pas dépasser 0,4% du PIB l'an prochain, alors que le gouvernement a choisi de tabler sur 0,8% pour préparer son budget 2013. Selon la Comission, l'économie française devrait connaître une reprise très faible en 2013 après sa quasi-stagnation de 2012. La Commission se situe exactement sur la même ligne que le Fonds monétaire international (FMI), qui lui aussi anticipe pour la France l'an prochain une croissance de 0,4% et des déficits publics à 3,5% du PIB.

L'objectif des 3% envisageable qu'en 2014

Si bien que selon elle, la France ne devrait pas être en mesure d'atteindre l'objectif de réduction du déficit public en dessous des 3% dés 2013, comme affiché par le gouvernement Ayrault. Toutefois, selon le commissaire aux affaires économiques et monétaires Olli Rehn, l'objectif pourrait être atteint en 2014 grâce à une prévision de croissance plus clémente à 1,2% du PIB. A condition cependant de continuer les efforts d'économies en 2014 et 2015. "Les divergences entre la commission européenne et le gouvernement français sur la prévision  de croissance de 2013 tiennent au fait que la Comission pense que la demande intérieure restera atone" a affirmé Olli Rehn mercredi en débu d'après-midi.

Pas de sanctions prévues par Bruxelles

Des sanctions provenant de Bruxelles ne semble cependant pas être à l'ordre du jour.  De quoi satifaire Pierre Moscovici qui avait expliqué dans les Echos le 18 octobre avoir régulièrement des entretiens avec Olli Rehn sur le sujet. "On nous fait crédit, à Bruxelles, d'une réelle volonté de redressement" avait-il affirmé.

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